Le 27 juillet 1953 marquait la fin de la guerre de Corée. Le conflit avait duré trois ans et se soldait par une partition entre le Nord et le Sud. Hier, le leader nord-coréen Kim Jong-un a prononcé des mots lourds de menace devant des vétérans du conflit, à l’occasion des célébrations de ce qui est appelé « le Jour de victoire ».
Les quelques rencontres officielles entre dirigeants et les photos de façade ne suffisent pas à masquer le feu qui couve toujours entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Le dictateur Kim Jong-un ne cesse pas ses menaces régulières contre la Corée du Sud et les alliés de celle-ci. Les Etats-Unis surveillent de très près cette poudrière qui peut éclater à tout moment. Ces derniers jours, l’armée américaine menait des opérations conjointes avec Séoul – des exercices de tirs accompagnés d’hélicoptères, ce qui n’avait pas été le cas depuis 2019.
Une manifestation militaire que Pyongyang n’a que très peu appréciée. Selon l’agence officielle Korean Central News Agency de Pyongyang, Kim Jong-un a tenu à appuyer sa résolution :  « La force de dissuasion nucléaire de notre pays est prête à mobiliser sa puissance absolue de manière fiable, précise et rapide, conformément à sa mission. » Le leader se déclare également prêt à « faire face à tout affrontement militaire avec les Etats-Unis. »
Il faut dire que Kim Jong-un s’inquiète de la posture du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, largement conservateur, et qui entend se montrer très ferme dans la gestion de ce dossier hautement brûlant. Ce n’est pas la première fois que Pyongyang brandit la menace de sanctions nucléaires face aux exercices militaires américains dans la région.
R.P