Une déroute qui se reflète d’abord et avant tout dans le calendrier : alors que le camp d’Emmanuel Macron patine, les nouveaux députés trépignent d’impatience.
« Ne pas se précipiter », « prendre le temps de faire les choses bien »… Les petites phrases de l’exécutif qui cherchent à rassurer sont nombreuses. Mais les nouveaux députés s’impatientent ; et les dossiers s’accumulent sur les bureaux. Les anciens ministres sortis de la course après leur défaite aux législatives ont même dû reprendre le travail en attendant une clarification.
Le flou du calendrier rejoint celui des prochaines nominations. Emmanuel Macron a promis qu’un « nouveau gouvernement d’action » serait formé début juillet. Elisabeth Borne doit préparer cette semaine des propositions à soumettre au président. Le 5 juillet, l’actuelle Première ministre doit prononcer son discours officiel de politique générale devant l’Assemblée. Se soumettra-t-elle au fameux vote de confiance, tant réclamé par l’opposition ?
En coulisses, le camp « Ensemble ! » (Renaissance, MoDem et Horizons, 245 députés) doit s’activer pour trouver les 44 alliés nécessaires à l’obtention d’une majorité… à dénicher « au cas par cas ». Rien n’est sûr non plus du côté de la Nupes : est-elle morte avant d’avoir vraiment vécu ?
Pour éviter que les Français n’imaginent que les vacances sont installées, certains ministres, comme Pap Ndiaye (actuellement sous le feu des projecteurs, lui qui a placé ses enfants dans une école privée) assurent « travailler d’arrache-pied ». Est-ce de nature à rassurer les Français ?
R.P