Ouf, le Brexit n’empêche pas de continuer à profiter de l’esprit délicieux de nos voisins anglais. Sorti ce 11 mai au cinéma, le film « The Duke », de Roger Michell (« Coup de foudre à Nothing Hill ») reprend une histoire vraie qui a ému et passionné l’Ile dans les années 1960 : le vol d’un portrait du duc de Wellington (peint par Goya) à la National Gallery.
On reconnaît avec satisfaction de bons acteurs « British » : Jim Broadbent et Helen Mirren. Kempton Bunton vit avec sa femme Dolly dans la ville de Newcastle. Le couple de sexagénaires est modeste – leur fils, qui habite avec eux, est au chômage. Dans cet environnement, souvenez-vous de l’image typique de ces années-là : la généralisation du téléviseur à l’intérieur des foyers. Mais le charme de la boîte-à -voyager-sans-sortir-de-son-fauteuil a un prix… dans le quartier, des camionnettes équipées de radar vadrouillent pour contrôler les maisons devant s’acquitter de la redevance télévision.
un robin des bois des années 60
Ce contrôle et cette taxe révoltent notre héros, pour lequel tous les « vieux » devraient pouvoir profiter gratuitement de la télévision, seule ressource pour briser leur solitude. Entre cette révolte de retraité de la classe populaire et l’incroyable vol d’un très précieux portrait de la National Gallery, il y a un pas ! Kempton Bunton s’improvise cambrioleur et va conditionner le rendu du portrait à l’Etat de Sa Majesté à la gratuité de l’accès à la télévision pour les aînés. Un délicieux voyage dans le temps, de l’autre côté de la Manche.