Le 24 juillet 2017, les caps Taillat, Lardier et Camarat, situés sur les communes de Ramatuelle et de la Croix-Valmer, étaient victimes d’un grand incendie : plus de 500 hectares de végétation, de chênes et de pins étaient réduits en cendres. Le feu ravageait la végétation et tuait une multitude d’animaux – une population de tortues Hermann, par exemple, était exterminée à 90%.
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Les discussions autour de la protection et de la régénération des espaces naturels, qui constituent en grande partie le patrimoine provençal, sont devenues une priorité. C’est d’ailleurs l’objectif du Conservatoire du Littoral, organisme chargé de la protection de la nature, qui a organisé un grand séminaire sur les caps Taillat et Lardier, les 28 et 29 avril derniers.Â
Le Conservatoire du Littoral, acteur majeur de la protection des espaces naturels
Pour lutter contre les incendies et pour aider à la régénération de la nature après ces catastrophes, 200 personnes, expertes en biodiversité, assurent au quotidien la surveillance, l’entretien et la mise en valeur de 80 sites en Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme les îles du Frioul, au large des côtes marseillaises.
on compte entre 100 et 250 feux de forêt par an en région sud
Restaurer en respectant l’esprit des lieux, suivre un plan de gestion détaillé, et acquérir des parcelles du littoral menacées, que ce soit par l’urbanisation ou par les catastrophes naturelles, pour en faire des sites respectueux de la biodiversité, voilà les trois objectifs principaux du Conservatoire. Pour 2050, d’autres missions sont à venir, parmi lesquelles la protection de 320 000 hectares et la constitution d’un réseau de 1 000 sites entretenus.
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Cette protection des littoraux est permise grâce au mécénat d’entreprises qui financent l’organisme, telles qu’Airbus, qui fait la promotion des sites du Conservatoire, ainsi qu’EDF ou Le Petit Marseillais, qui soutient également la protection de la biodiversité.
Une préservation qui s’accentue à l’approche des vigilances incendies
La protection et la régénération des littoraux continue d’être un enjeu majeur notamment pour la région, puisqu’elle compte environ 100 à 250 feux de forêt par an. Elle l’est d’autant plus à l’approche du mois de juin, de juillet et d’août : en été, les activités humaines (activités agricoles, barbecues ou mégots de cigarettes) sont la principale cause de ces incendies. La phase d’urgence permet de localiser les risques naturels comme les potentielles chutes d’arbres, pour assurer la sécurisation des espaces urbains en cas d’incendie, puis la phase de reconstitution permettent de mettre en place des mesures pour leur régénération.
I.S