Jeudi 14 avril a eu lieu la 20ème édition du concours des huiles d’olive de la Région Sud, organisé par la Région et France Olive (Association Française Interprofessionnelle de l’Olive), à l’Hôtel de Région Sud, à Marseille.
Le but est simple : mettre en valeur les oléiculteurs sur la qualité et l’authenticité de leurs productions; ils pourront ainsi mieux faire valoir leur huile d’olive auprès des consommateurs.
Cette année, 67 moulins et domaines des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse ont participé au concours. Au total, 197 échantillons en sont issus, évalués par des dégustateurs qui donnent de leur temps pour ce palmarès. Expérimentés ou débutants, les dégustateurs sont formés sur plusieurs années. Ils évaluent les huiles d’olive sur deux principaux critères : d’abord, il est nécessaire que chaque huile représente au mieux la typicité des appellations de Provence, d’Aix-en-Provence et de la Vallée des Baux-de-Provence, de Haute-Provence et de Nyons. L’huile doit être unique, non-reproductible ailleurs, et doit comprendre des typicités très marquées liées à son identité. Ensuite, l’évaluation se porte sur l’expressivité, le goût et l’originalité du produit. Ici, il n’y a pas de typicité établie : ce critère d’évaluation est purement subjectif et est davantage porté sur le débat. Cependant, le moindre défaut est éliminatoire : goût de moisi ou mauvaise hygiène du moulin par exemple.
Après une dégustation des huiles présentées, le jury (composé de professionnels de l’oléiculture, de grands noms de la gastronomie, de journalistes et de consommateurs avertis), les producteurs ainsi que les représentants de la Région Sud et de France Olive ont pu se réunir pour l’heure de l’apéritif, avant de pouvoir passer à la remise des prix, animée par les discours de Laurent Belorgey, Président de France Olive, et de Bénédicte Martin, Vice-Présidente en charge de l’agriculture. Représentant le Président de la Région Renaud Muselier, elle a fait part des objectifs pour préparer l’agriculture régionale aux enjeux des dix prochaines années, dont le changement climatique, qui reste une priorité absolue.
Ce palmarès offre une vitrine de la production provençale et reflète la richesse du patrimoine agricole de notre territoire et de son savoir-faire, puisque les meilleures huiles de la région y sont présentées. Le savoir-faire des producteurs y est reconnu et le goût et la typicité y sont récompensés : « Les concours sont l’aboutissement d’une passion : une année de travail et de soins apportés d’abord à l’olivier puis l’olive et enfin à l’extraction de l’huile ou sa préparation en olive pour la table. Être médaillé au concours de la région Sud, c’est, pour les domaines et les moulins, la reconnaissance d’un savoir-faire et la récompense du goût et de la typicité ! » affirme Laurent Belorgey.Â
Le concours met ainsi en avant le symbole de notre région, la culture de l’olive, qui représente plus de 66% de la production nationale. L’olivier est représentatif du paysage provençal, il est l’arbre emblématique de la Provence. Aujourd’hui, notre région compte plus de 3 200 000 oliviers, soit près de deux-tiers du verger oléicole français sur environ 30 000 hectares.
I.S