Dans « A l’ombre des filles » (sorti en salle le 13 avril), Etienne Comar, le scénariste du magnifique « Des hommes et des dieux », a choisi de porter son regard sur l’univers carcéral féminin.
Lorsque que Luc (Alex Lutz), chanteur lyrique reconnu, passe de l’autre côté du mur, c’est simplement, au départ, pour ce qu’il appelle un « beau projet » : donner des cours de chant à des femmes détenues. L’homme un tantinet perché va vite devoir retomber sur la terre ferme, face à ses six volontaires. Agressivité, rivalités, mais aussi, oui, de beaux moments de chants – plus ou moins à l’unisson… – qui font oublier leur condition actuelle à ces femmes si différentes les unes des autres.
On fait bien sûr le lien avec le film d’Emmanuel Courcol « Un Triomphe » (sorti en 2020, avec Kad Merad). Le principal intérêt de « A l’ombre des filles », outre le très bon jeu d’Alex Lutz, est sans doute l’entrée dans cet univers si particulier et si dur des prisons de femmes. Le film évite la mièvrerie, mais le scénario aurait gagné à être un peu plus travaillé.
L’avis du Méridional : 3/5
J.R