Ils diffèrent et se ressemblent tellement à la fois… Quand les Britanniques traversent l’Atlantique, ils deviennent Américains, et « Downton Abbey » devient « The Gilded Age ». La très populaire série de Julien Fellowes, qui a donné lieu à des productions supplémentaires, retrouvera sans conteste son public dans ce « nouveau monde ». Les séries historiques semblent d’ailleurs avoir la cote en ce moment ; quand elles sont aussi bien conçues que « Downton Abbey », on comprend l’engouement des spectateurs.
Du New York des années 1880 à la Première Guerre mondiale, on retrouve les aristocrates, les « parvenus », les riches et les pauvres, les maîtres et les serviteurs – sans oublier les magnifiques costumes d’époque et l’architecture typique de cet « âge d’or » américain. Et puis bien sûr, la dose d’apparence, de mesquinerie et de jalousie nécessaire pour nous faire plonger dans la société de ce temps.
Les premiers épisodes fourmillent de noms et de visages, d’une façon qui peut impressionner un peu. Mais une fois lancée, la série s’installe avec cohérence. Si les acteurs sont dans l’ensemble moins talentueux que dans « Downton Abbey », certains sont remarquables, notamment Louisa Jacobson, la fille benjamine de Meryl Streep. Avis aux spectateurs : entre gourmandise et indigestion, la frontière est ténue. Il faut savoir choisir entre revoir Downton Abbey et se lancer dans une nouvelle série.
Jeanne RIVIERE
« The Gilded Age », Visionnage de la saison 1 en France à partir du 25 janvier sur OCS, 9 épisodes.