L’OM a conjuré le sort en allant s’imposer hier soir à Bordeaux 1-0, avec une réalisation de l’incontournable Ünder. En effet, après des décennies de disette, les Olympiens sont parvenus à prendre les trois points : ils confortent ainsi leur deuxième place, synonyme de qualification directe en Ligue des champions, et mettent par la même occasion la pression sur les poursuivants.
La première période a été maîtrisée par les Olympiens, pour autant, dans l’animation offensive, le rythme n’était pas soutenu ; mais on a noté tout de même quelques changements. Parfois, le jeu de l’équipe est stéréotypé avec une possession de balle de qualité mais qui s’avère peu efficace. Le changement intervient sur des séquences où l’on utilise la verticalité avec des temps de possession moins longs donc moins ennuyeux. Nous avons également retrouvé la pression collective qui prive l’équipe adverse de ballon. Le but intervient à la 38ème minute sur un mauvais renvoi du gardien Costil : son dégagement atterrit directement dans les pieds de Ünder qui profite d’un appel de balle de Dimitri Payet. Lui libérant l’espace, celui-ci s’infiltre dans la défense et vient marquer l’unique but de la rencontre d’un un tir croisé ; cela vient concrétiser une domination olympienne.
Seconde période : pression des Bordelais… de courte durée
Les Bordelais ont un sursaut d’orgueil en seconde période. Ils mettent l’OM sous pression au retour des vestiaires mais ce sera de courte durée : après quelques minutes, le débat s’équilibre ; à trois reprises, Guendouzi, Ünder et Harit, (avec plus de justesse et d’audace pour le dernier nommé) auraient pu donner un peu plus de saveur à cette victoire.
Le meilleur match de Sampaoli
Jorge Sampaoli a quant à lui fait son meilleur match de la saison : les changements sont intervenus au bon moment avec l’entrée de De La Fuente lorsqu’ il sentait son équipe en passe de faire la différence. Nous n’étions tout de même pas à l’abri d’un contre et l’équipe manquait d’équilibre. Sentant que nous pouvions être rejoint par quelques incursions des Bordelais, il a opté pour un changement de système de jeu en passant d’un 4/3/3 à un 5/4/1 avec l’entrée de Balerdi et la sortie de Harit. Certains lui reprocheront de ne pas avoir lancé les jeunes pousses prometteuses de l’OM bien présentes sur le banc marseillais, mais la physionomie du match ne lui a pas permis de mettre en évidence les minots. Hier soir, j’ai vu un bon coaching avec un onze de départ aligné dans un système de jeu adapté au profil des joueurs.
Voyants verts
Tous les voyants semblent être au vert en ce début d’année ; la seule incertitude reste ce fichu virus qui laisse planer le doute sur la tenue des rencontres. Souhaitons que cette vague soit la dernière et que nous puissions retrouver l’ensemble des acteurs de notre sport dans de bonnes conditions pour vivre une deuxième partie de saison riche en émotions.
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.