Le circuit Paul Ricard accroît sa politique de développement durable

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Depuis son inauguration en 1970 par le créateur de la fameuse boisson anisée, le circuit Paul Ricard a contribué au rayonnement du département varois et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’année 2018 a vu le retour du Grand Prix de France de Formule 1 sur ses virages. Aujourd’hui, le circuit met un point d’honneur à réduire son impact environnemental et à innover au profit d’une filière des sports mécaniques de plus en plus exemplaire.

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Situé au sein du Parc naturel régional de la Sainte-Baume, le circuit Paul Ricard bénéficie d’un environnement exceptionnel. En 2018, ont été recensés sur le site plus de 180 espèces de fleurs, 36 espèces d’oiseaux, 16 espèces d’invertébrés etc. Le circuit s’efforce donc de s’inscrire le plus harmonieusement possible dans ce cadre naturel. Certains aménagements sont d’origine, d’autres sont plus récents. L’organisation du site lui-même est de plus en plus réfléchie ces dernières années, en lien avec les questions actuelles autour de la préservation environnementale.

150 ha d’espaces verts sont arrosés grâce à la récupération de l’eau de pluie et de ruissellement des pistes et des parkings. Acheminée jusqu’au lac de 60 000 m3 grâce à un réseau de canalisations souterraines (avec des séparateurs d’hydrocarbures, de façon logique), l’eau sert aussi pour le nettoyage des pistes, mais aussi comme réserve de sécurité en cas d’incendie.

20 000 m2 de panneaux photovoltaïques servent d’ombrières pour les véhicules sur l’un des parkings. L’intégralité de la production, qui atteint l’équivalent de la consommation de 2968 personnes par an hors chauffage, est redistribuée au réseau électrique local.

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Pour ce qui est de la mobilité durable, le circuit joue un rôle en faveur de la réduction de la consommation de carburant fossile Ã  travers plusieurs éléments : une flotte importante de véhicules électriques pour les équipes techniques, des bornes de rechargement des véhicules électriques, un passage au bio-diesel des véhicules techniques et de sécurité piste, et une promotion des nouvelles énergies (contribution au développement de la filière hydrogène avec l’accueil de la première station hydrogène dans le Var).

Des sujets très suivis : qualité de l’air et émissions sonores

Le circuit surveille la qualité de son environnement au moyen de… colonies d’abeilles ! C’est ce qu’on appelle la « biosurveillance environnementale apicole Â», ou « apivigilance Â». Deux ruches sont installées à l’entrée du site. Deux fois par an, les abeilles sont analysées : de fait, l’activité du circuit n’a pas d’impact majeur sur la qualité de l’air du lieu, qui se révèle excellente.

Les émissions sonores sont des nuisances autant pour les humains que pour le milieu naturel environnant. Cela fait quelques années déjà que le circuit Paul Ricard mesure ses émissions sonores, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, grâce à quatre stations de mesure acoustique disposées sur le site. Le circuit s’est aussi engagé à construire des buttes naturelles anti-bruit de 800 mètres de long : un système qui a fait ses preuves.

Tout simplement enfin, le circuit du Castellet développe aussi beaucoup d’événements non-motorisés, notamment des événements de vélo, de triathlon, de course à pied… Le jeudi 21 octobre dès 7h du matin, il verra ainsi le départ de neuf athlètes kenyans qui tenteront de battre le record du monde de 50 km femme et de 100 km homme.

« Ce n’est pas parce que l’on est mythique que l’on ne se doit pas d’être exemplaire Â», nous résume très justement Magali Bernard, chargée des médias pour le circuit. La préservation de l’environnement naturel du circuit contribue à le faire demeurer un territoire accueillant et en phase avec les préoccupations d’aujourd’hui. L’innovation ne se joue pas seulement en mécanique !

Thomas MOREAU