Florence Parly, la ministre des Armées, a annoncé ce mardi le décès d’Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération, à 101 ans. Il avait rejoint le général de Gaulle dès juin 1940.
Hubert Germain devrait être enterré au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine) où un caveau avait été laissé vide, spécialement destiné au dernier compagnon de la Libération.
La colline du Mont-Valérien est un haut lieu de la mémoire du pays. Lieu de culte au Moyen-Age transformé en forteresse militaire au cours du XIXème siècle, il est associé aux terribles exécutions de Français par l’armée allemande sous la Seconde Guerre mondiale (plus de 1 000) C’est l’un des endroits qui a servi à l’exécution d’otages et de résistants. Détail émouvant : nombreux ceux qui, enfermé dans des chapelles avant la fusillade, ont gravé d’ultimes messages dans les pierres du bâtiment.
Dès la Libération, le général de Gaulle demande d’y édifier un monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale. En novembre 1945, 15 dépouilles représentants 15 formes de résistance différente à l’ennemi sont alors tirés au sort : des salves d’honneur sont tirées en continu sur le trajet jusqu’à Saint-Louis des Invalides et les églises sonnent le glas partout en France. Les dépouilles gagnent ensuite le Mont-Valérien.
Le 18 juin 1960, le général de Gaulle inaugure au Mont-Valérien le Mémorial de la France combattante.
Dans la crypte funéraire, un caveau est resté vide, pour le dernier compagnon de la Libération…
Jeanne RIVIERE