Le mois de septembre a vu la reprise des différentes activités, notamment sportives. Dans ce domaine, le sport adapté n’est pas en reste. En France, deux importantes fédérations (ayant reçu délégation du ministère des Sports) s’y attellent notamment : la Fédération Française Handisport (pour un handicap moteur ou sensoriel) et la Fédération Française du Sport Adapté (pour un handicap mental ou psychique). Scarlett Giuliano, présidente du Comité départemental de Sport Adapté des Bouches-du-Rhône rappelle l’importance du sport pour les personnes atteintes d’un handicap mental.
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« Nous sommes un comité départemental de sport pour les handicapés. Mais ce n’est pas le handicap qui domine, c’est bien le sport », souligne d’emblée Scarlett Giuliano. Elle qui a été psychomotricienne s’est engagée bénévolement auprès des personnes atteintes de handicap mental. Une tâche difficile, encadrée par des bénévoles. Sur le Comité départemental, il y a seulement trois salariés, qui proposent des formations ou des rencontres sportives à thème. En 2019, on comptait environ 1860 adhérents pour une trentaine d’associations.
La mission de la Fédération Française de Sport Adapté (FFSA), à laquelle se rattache le Comité, est précisément de faire du sport un facteur d’épanouissement pour les personnes handicapées. De multiples sports sont proposés : athlétisme, judo, cross, football, escalade… mais aussi, par exemple, du théâtre. « Le théâtre demande un échauffement corporel, une implication particulière, très bénéfique », souligne la présidente. Pour les handicapés, le sport adapté est une aide pour un meilleur sommeil et a une incidence sociale, en particulier au niveau familial.
Les réglementations sportives sont aménagées, mais des sportifs de haut niveau sont formés. Ces derniers peuvent participer à un championnat départemental, régional, ou même national.
Le but de ces activités sportives est non seulement d’épanouir les personnes handicapées, mais de permettre aux gens de changer leur regard sur le handicap. Des clubs sportifs sont ainsi inclus dans des sections « para-sport » de clubs. Grâce à cette ouverture, des jeunes d’EMD (Etablissements Médico-Sociaux) peuvent ensuite rejoindre des clubs valides.
« Ce n’est pas un sujet encore très abordé, précise Scarlett Giuliano. Le handicap mental est encore différent du handicap physique. Mais cela commence à faire son chemin dans les esprits. » Le sport adapté permet de montrer que de belles initiatives sont profitables à tous. « Le remerciement ? Quand il se lit sur les visages, il est d’autant plus précieux », conclut la présidente du Comité.
Raphaëlle PAOLI
Le calendrier du Comité Départemental du Sport Adapté 13 est à retrouver en ligne.