Le Méridional a rencontré Kevin Polizzi (Président Unitel Holding, Directeur Général B2B Iliad, vice-président de Medinsoft) lors du Grand Opening 2021 organisé par Medinsoft le 23 septembre. Parmi les sujets abordés, celui du numérique, qui se structure et dont on parle de plus en plus. Pour Kevin Polizzi, un tel événement démontre une fois de plus l’importance de miser sur le numérique comme outil-clé pour l’avenir des entreprises. Dans ce domaine, Marseille et sa région ont leur carte à jouer.
Le Méridional : Kevin Polizzi, vous dites que le domaine de l’innovation a de l’avenir devant lui : qu’est-ce que cela signifie ?
Kevin Polizzi : On vient de loin : c’est-à-dire qu’auparavant l’innovation était quelque chose qui concernait très peu de personnes ; on démontre ce soir à quel point elle peut être générale et à quel point elle peut toucher un maximum d’industries.
Il y a deux ans, quand Stéphanie Ragu a pris la présidence de Medinsoft, et que j’ai accepté de prendre la vice-présidence, on a vraiment ouvert la transformation digitale à tous les secteurs, tous les métiers. Les restaurateurs qui ont fait le pas, par exemple, s’en sont très bien sortis pendant le Covid ; les entreprises qui ont moins géré ce sujet-là se sont quand même nettement moins bien débrouillées.
Donc aujourd’hui on observe vraiment une démarche positive, et l’attrait de cette soirée le démontre – je suis très heureux de voir tous ces visages – et à côté de ça, la capacité effective à dérouler plus d’investissement.
On parle beaucoup, nous, de ce qu’on appelle « les ouvriers du numérique » ; un secteur qui sur ces 20 dernières années a été majoritairement un secteur d’ingénieurs, un secteur de docteurs, qui est en train de changer.
Marseille est une ville où beaucoup de gens cherchent actuellement du travail : nous, nous sommes en train de créer de nouveaux emplois, et des emplois accessibles à tous. Je crois qu’aujourd’hui on peut vraiment être satisfaits que le monde du numérique soit en train de devenir une industrie comme les autres. La maturité arrive. Encore une fois, le nombre de personnes présentes à cette soirée démontre à quel point il s’agit de quelque chose d’essentiel pour ce territoire.
L.M : Quel message adresser aux entreprises du territoire ?
K.P : Il faut vraiment faire tomber tous les murs. On a aujourd’hui des entrepreneurs dont ce n’est pas la génération que de faire de la transformation digitale ; qui recrutent des alternants, qui recrutent des gens plus jeunes, qui vont beaucoup leur apporter. On se doit aujourd’hui de fabriquer des nouveaux talents, et surtout, de créer les conditions qui nous permettent de les retenir.
Propos recueillis par Raphaëlle PAOLI