Alors que le mois de septembre tire bientôt sur sa fin, les vendanges sont toujours en cours. Chaque année est particulière, mais la grosse question des récoltes de 2021 demeurait (et demeure encore, sur certains domaines) si l’épisode de gel du printemps dernier allait avoir des conséquences.
« Pour les vins regroupés sous notre AOP, on est plutôt content cette année », résume Françoise Pietri, directrice de l’ODG (Organisme de défense et de gestion) des vins des Coteaux d’Aix-en-Provence. Ces derniers sont parmi les plus à l’ouest des vins de Provence. « Les récoltes ont été un peu en avance par rapport à l’année dernière, une petite semaine. Pour les zones les plus précoces, on s’achemine vers une fin de la récolte autour du 25 septembre. Pour les zones tardives, comme Jouques, on part plutôt sur fin septembre, voire début octobre. » Il y a eu quelques épisodes orageux, mais le temps au beau fixe permet de mieux prévoir le calendrier à venir.
Un état sanitaire satisfaisant
Cette année, pas de mauvaise surprise concernant l’état des grappes. Une détérioration reste possible pour les grappes compactes, mais pour l’instant, l’état général reste stable.
Et le gel ?
« L’épisode de gel du printemps dernier a forcément entraîné une diminution de volume. Mais les parcelles ont été affectées de façon très hétérogène », précise Françoise Pietri. En effet, sur les 4300 ha sous l’appellation Coteaux d’Aix-en-Provence, 600 ha avaient été touchés par le gel. Mais les viticulteurs ont constaté ces derniers mois que les vignes repartaient. En tous les cas, comme le souligne notre interlocutrice, « le gel a affecté la quantité, pas la qualité. A ce stade notamment, on constate un très bon potentiel pour les vins rouges. »
Sur le terrain, mêmes échos donc : « Une belle qualité des jus et un bon rendement », témoigne une viticultrice du domaine Château La Coste. Mais comme elle, beaucoup restent encore prudents : « On ne se prononce pas avant la fin des récoltes, ce sont juste des impressions. On va dire qu’on est plutôt contents à ce stade car on ne savait pas trop à quoi s’attendre. »
Et le travail ne s’arrêtera pas avec la fin des vendanges… « C’est au viticulteur et à son savoir-faire de profiter d’une belle récolte, ce qui demande encore beaucoup d’engagement », conclut Françoise Pietri.
Jeanne RIVIERE