« L’Homme de Rio », « A Bout de souffle », « Le Doulos »… on ne les compte plus. Celui que certains surnommaient « le Magnifique » (titre du film dans lequel il joua en 1973) s’est éteint ce 6 septembre à l’âge de 88 ans. Pourquoi était-il resté l’un des chouchous du cinéma français du XXème siècle? Pas seulement pour sa « belle gueule » d’enfant de chœur capable de jouer les voyous. Il a tourné avec les plus grands réalisateurs et les plus grands acteurs du siècle. Mais surtout, parce qu’il a su échapper aux pièges de la critique qui lui reprochait parfois des rôles un peu faciles.
Jean-Paul Belmondo était un acteur libre, choisissant de tourner aussi bien dans des films de la « Nouvelle Vague » que dans des films « populaires ». Il avait commencé par le théâtre, et ne pensait pas vraiment tomber dans le cinéma ; même si, comme beaucoup de jeunes Parisiens de son âge (il est né en 1933), il fréquentait assidûment les salles de cinéma du Quartier latin. S’il ne s’est jamais pris au sérieux, le public l’a fait pour lui. Plus de 130 millions de spectateurs sont venus voir les films où il apparaissait.
J.R