Un jeune agriculteur varois de 26 ans a fait savoir sur les réseaux sociaux qu’il accueillait les animaux en détresse à la suite de l’incendie qui dévore depuis lundi le massif des Maures et l’arrière-pays de Saint-Tropez. A cette heure, le feu n’est toujours pas fixé et le bilan humain est de deux morts. Et certaines personnes sont encore portées disparues.
Aider comme on le peut, à sa façon. C’est le raisonnement d’Adrien Blua. Ce jeune agriculteur avait fait parler de lui il y a quelques années quand il avait voulu lancer sa propre ferme de vaches laitières en agriculture biologique. Aujourd’hui, il possède un peu moins de vingt vaches laitières et ses produits laitiers cartonnent.
La ferme du Vallat Sableux est située à une quarantaine de kilomètres de Saint-Tropez, dans la commune du Luc. « J’ai reçu trois chevaux dans la nuit de lundi à mardi, nous explique-t-il. Ils ont pu ensuite être redirigés dans un centre équestre de la région. »
Mercredi, un poney et une jument sont arrivés à la ferme, assez traumatisés par leur aventure malheureuse : ils ont passé deux jours au milieu du feu. La jument est partiellement brûlée. « Ils sont soignés à la ferme, mais quand le vent tourne et apporte des odeurs de fumée de l’incendie, ils se montrent nerveux. » Quand il a accueilli ces deux animaux, Adrien Blua ne connaissait pas leurs propriétaires. Ces derniers ont été retrouvés dans la soirée de mercredi. Les animaux ainsi que ceux qui pourraient arriver à la ferme ces prochains jours pourront demeurer en lieu sûr « le temps qu’il faudra ».
Quand on lui demande si cela ne lui ajoute pas trop de travail, Adrien Blua se contente de répondre très simplement : « Un peu plus, un peu moins de travail, ce n’est pas la question ! » Heureusement, les chevaux semblent très bien s’entendre avec ses vaches…