Il y a quelques jours, l’alerte pollution de niveau 2 a été déclenchée dans les Bouches-du-Rhône. Ceci en raison du pic de pollution de l’air à l’ozone qui accompagne les fortes chaleurs. A Marseille particulièrement, l’air est certains jours difficile à respirer. Les habitués du sport ont du mal à s’y faire. Malheureusement, la situation ne promet pas de s’améliorer cet été.
La situation n’est pas nouvelle. La ville de Marseille connaît régulièrement, avant et pendant l’été, des pics de pollution. Les Marseillais qui pratiquent le sport en extérieur se voient contraints de mettre la pédale douce, bien malgré eux. Rémi a l’habitude de courir 4 kilomètres le soir après son travail, pour un aller-retour jusqu’à la mer. Il y a 15 jours, il n’a pas réussi à finir son parcours : « Je n’ai aucun problème d’asthme ni aucune difficulté respiratoire. J’ai pourtant dû m’arrêter tellement j’avais du mal à chercher de l’air, et j’ai beaucoup toussé pendant deux ou trois jours. La pollution n’y est pas pour rien. »
Pourquoi est-il déconseillé de pratiquer une activité sportive en ville lors d’un épisode de pollution particulièrement important ? L’augmentation de la fréquence respiratoire implique une plus forte inhalation d’ozone, et de pollution atmosphérique issue de nombreux véhicules. Elle provoque une irritation des poumons; en cas d’exposition à plus long terme et intensive, cet inhalation de particules peut causer une diminution de la fonction pulmonaire, et des troubles cardiaques.
La situation reste à surveiller pour les deux mois d’été qui arrivent, où l’afflux des voitures et la hausse de température vont faire monter la pollution, à Marseille notamment. Le pic correspond aux heures les plus chaudes, en milieu de journée. L’indice de qualité de l’air peut être surveillé au jour le jour, sur des plateformes comme AtmoSud en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cela permet aussi de connaître le type de polluants majoritaires.