La nouvelle a fait l’effet d’un coup de tonnerre. La Japonaise Naomi Osaka a quitté Roland-Garros alors qu’elle se rangeait parmi les favorites. Son choix de se retirer est soutenu de manière quasi unanime par ses amis et confrères.
Naomi Osaka a pris cette décision après un bras de fer avec l’organisation au sujet des conférences de presse. En effet, elle refusait d’y participer, invoquant une fragilité mentale. Cette décision est soulignée par beaucoup comme un choix courageux. Serena Williams, joueuse professionnelle de tennis, lui a apporté son soutien : « Je suis triste pour Naomi. Tout le monde n’est pas pareil. Je suis épaisse. D’autres personnes sont minces. Tout le monde est différent et tout le monde gère les choses différemment. Tu dois juste la laisser gérer ça comme elle le veut et de la meilleure façon qu’elle pense pouvoir le faire. C’est la seule chose que je peux dire : je pense qu’elle fait du mieux qu’elle peut. »
Naomi Osaka a également pu compter sur d’autres soutiens dans le monde du sport. Celui de Stephen Curry, joueur professionnel de basket, par exemple. Mais aussi en dehors du cadre sportif, avec le soutien de Naomi Campbell une mannequin, chanteuse, actrice britannique ainsi que celui de la parlementaire démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.
Un abandon pour raison de santé mentale reste une première, mais Naomi Osaka ne représente pas un cas isolé. On pense aussi à Benoît Paire. Déprimé depuis le début de la crise sanitaire, il a régulièrement fait des sorties virulentes en conférence de presse. Il a également volontairement lâché certains matches pour se retrouver éliminé plutôt que de déclarer forfait. Ces deux exemples sont révélateurs d’un mal plus profond qui touche plus de sportifs de haut niveau qu’on ne pourrait le croire.
Mayeul LABORDE