jeudi 25 avril 2024
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Fnac : le scandale des téléphones volés vendus « comme neufs »

© Pxb

Pour un certain nombre d’utilisateurs, Fnac et Darty restent une référence de confiance pour l’achat de l’électronique, notamment des portables. Une confiance qui apparaît pourtant de plus en plus entachée.

Un article du Parisien de novembre 2019 signalait déjà une faille, et les utilisateurs peuvent aller vérifier par leurs propres moyens : en allant, par exemple, sur le site de la Fnac (même chose sur le site de Darty ou des grands opérateurs de téléphonie), il est possible de sélectionner les téléphones par critères de recherches : marque, modèle, état (neuf / d’occasion / reconditionné, c’est-à-dire d’occasion mais vérifié).

Or, certains téléphones sélectionnés dans la catégorie « neufs » sont en réalité, quand on lit la description entière du produit, décrits plus bas « comme neufs », c’est-à-dire qu’ils sont en réalité reconditionnés. Un acheteur qui fait confiance aux critères de recherche des grandes enseignes est donc enclin à acheter un téléphone « neuf » qui lui semble être une bonne affaire, car moins cher, mais il s’agit d’un téléphone qui n’est absolument pas neuf.

La faute aux « partenaires » avec lesquels travaillent les grandes enseignes, qui ne contrôlent pas suffisamment les produits proposés. En clair : on a l’impression d’acheter, par exemple, un produit Fnac, en réalité il s’agit d’un produit vendu par d’autres sociétés situées, pour la plupart, à l’étranger (principalement en Chine).

A ce problème s’en ajoute un autre, encore plus grave : il peut arriver que les téléphones vendus par ces « partenaires » des grandes enseignes soient des produits volés, donc inutilisables car bloqués.

Anne F. en a fait les frais : elle qui achète toujours des iPhones reconditionnés se laisse cette fois tenter par l’achat d’un iPhone 8 « neuf » sur le site de la Fnac, qui coûte 288 euros. Elle reçoit son téléphone 3 semaines plus tard. Impossible de faire marcher le téléphone : il s’allume normalement mais refuse de lire la carte sim.

Après plusieurs tentatives infructueuses, elle contacte son opérateur (Free) qui, vérification faite avec le numéro IMEI (numéro d’identification individuel des iPhones) lui répond que le téléphone est bloqué, car volé ! Le service client de la Fnac, contacté, renvoie la balle à son partenaire. Et pas une mince affaire pour renvoyer l’article !

Anne F. doit finalement renvoyer le téléphone à Hong-Kong, en payant de sa poche, après de multiples échanges avec un interlocuteur hong-kongais ne comprenant manifestement pas le français. Deux mois plus tard, elle réussit enfin à se faire rembourser.

Au lieu d’avoir un iPhone neuf, elle est restée 3 mois sans téléphone, a réussi péniblement à se faire rembourser un iPhone volé qu’elle a dû renvoyer à ses frais à l’autre bout du monde. Une mauvaise expérience, malheureusement pas isolée si on regarde les avis des utilisateurs sur les sites des grandes enseignes. A garder en tête lors de l’achat d’un téléphone !

Raphaëlle PAOLI

Mode – La Victorieuse, une mise à l’honneur essentielle de la féminité

© La Victorieuse DR

« La Victorieuse » : c’est la marque créée en 2018 par Charlotte Mas, une jeune femme décidée et talentueuse comme le monde de la mode les apprécie. Sous ce nom scintillant de « La Victorieuse », une véritable philosophie, qui met à l’honneur la féminité de façon complète. Nous avons rencontré sa (jeune) fondatrice, issue de la Région Sud.

> A lire aussi : Noëlle Praticci-Roux, un talent créateur marseillais

Passionnée par la création artistique, Charlotte Mas s’oriente vers une formation en design de mode à l’École de Condé Nice. Elle apprend la conceptualisation d’un vêtement, de la recherche, du moulage jusqu’à la couture. Elle développe aussi son attrait pour la photographie, la vidéo et le dessin : cet engouement pour des domaines aussi divers lui permettent sans aucun doute de donner un sens artistique plus large à ses créations.

© La Victorieuse DR

Par l’organisation et la participation à de nombreux défilés, elle a aussi pu acquérir des compétences dans l’événementiel, connaissance capitale dans le monde d’aujourd’hui. En septembre 2020, elle est sélectionnée par les Galeries Lafayette de Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var au sein de l’événement « Go For Good » pour présenter La Victorieuse. Au milieu de son cursus, elle a réalisé un stage au sein d’une jeune marque parisienne d’upcycling (recyclage et valorisation du vêtement), La Draft, en tant qu’assistante du directeur artistique. La réalisation des dessins techniques, le sourcing de la matière et le design des pièces lui ont donné un aperçu de l’entrepreneuriat ancré dans une volonté de mode éthique.

L’importance de la mode éthique

La « mode éthique » : cette expression revient souvent dans la bouche de notre interlocutrice. Que signifie-t-elle au juste pour La Victorieuse ? Cette notion part d’un constat : le vêtement est un symbole d’importance. Pour les femmes fragilisées par des traumatismes, en reconstruction psychologique, il est souvent associé à des souvenirs douloureux, à des épisodes qui ne veulent pas s’effacer. C’est là où l’idée de Charlotte Mas intervient : il s’agit d’établir un parallèle entre une reconstruction personnelle et une « reconstruction » vestimentaire. L’union des deux revêt un sens particulier, puisque le corps et l’esprit se rejoignent. A partir d’un vêtement ou de plusieurs vêtements d’une femme, les créatrices vont faire naître une pièce différente, recomposée. Il ne s’agit donc pas de « déconstruire » mais bien de « reconstruire ».

Des vêtements pour la reconstruction des femmes

C’est en dernière année de Bachelor que Charlotte Mas fonde La Victorieuse. Elle souhaite, par le vêtement, contribuer à la construction et à la reconstruction de la confiance des femmes fragilisées. Ce sont des pièces uniques, en partie réalisées avec des vêtements revalorisés qu’elle transforme pour créer de nouvelles pièces. La marque a aussi pour ambition d’avoir un impact positif sur les femmes par des dons auprès d’associations et d’autres actions concrètes.  Pour chaque pièce vendue, un pourcentage est reversé à une association de la Région Sud qui épaule les femmes en difficulté. « Nous voudrions, pour aller plus loin, que ces femmes aient un emploi au sein de notre marque », ajoute Charlotte Mas.

Lors de la soirée du 11 juillet, chacune des deux créatrices a présenté 3 tenues. Ici, celles de Charlotte Mas © David Girard

Pour mener à bien son projet entrepreneurial, elle se dirige vers le Master des métiers de la mode et du textile à Marseille, où elle a pu acquérir une connaissance plus transversale du secteur. Elle a développé, entre autres, ses compétences dans l’élaboration d’une stratégie de marque dans sa globalité.

Un talent remarquable

Le 11 juillet dernier, la jeune créatrice a participé avec brio à un événement un peu particulier organisé à Marseille à la Villa Gaby : il réunissait les talents de deux grands chefs (Mickaël Féval et Ippei Uemura) et ceux de deux créatrices de mode (Noëlle Praticci-Roux et Charlotte Mas), pour une harmonieuse conjugaison artistique. Une preuve de la capacité des jeunes talents à renouveler sans cesse les approches du domaine de la mode.

> A lire aussi : Marseille – A la Villa Gaby, mode et saveurs se répondent

Finalement, comment résumer l’histoire de La Victorieuse ? « Je suis fascinée par la capacité de l’humain à se reconstruire », conclut avec justesse sa fondatrice. Une parole qui fait du bien par les temps qui courent.

Jeanne RIVIERE

MCES à la 15ème journée du championnat de France League of Legends : une ambiance bouillonnante

© Le Méridional

Hier soir 22 juillet à Aix-en-Provence se tenait un événement d’importance pour tous les fans de esport : la 15ème journée du championnat de France League of Legends. L’équipe marseillaise MCES était bien sûr présente dans cette compétition. Retour sur une ambiance bouillonnante et passionnée.

Le public (environ 800 personnes) était présent, placé du côté de l’équipe supportée, en face d’une grande scène illuminée, avec les joueurs de chaque côté de l’écran géant projetant la partie en cours. L’ambiance était digne d’un stade, mélangeant les supporters portant des maillots de différents joueurs : beaucoup de la Karmine Corps avec les noms de Saken ou Targamas, mais aussi de l’ancien joueur Adam qui a récemment rejoint Fnatic, et bien d’autres… Ils étaient là pour encourager les joueurs avec des chants et des applaudissements à chaque attaque décisive de la game. Les commentateurs suivaient sur la scène chaque action des gameurs.

© Le Méridional

Les moments d’attente entre les changements d’équipes (et quelques problèmes de connexion) étaient une occasion de « refaire la game », et faisaient monter la pression chez les joueurs mais aussi dans la salle. On remarquait une vraie préparation avant la partie : les coachs de chaque équipe étaient présents derrière les joueurs pour les conseiller lors du choix des personnages, choix qui bien évidemment suscitait les réactions du public.

© Le Méridional

Pendant les pauses à l’extérieur de la salle, on respirait une ambiance conviviale, avec des discussions autour des techniques de jeu et les compositions des équipes. Quelques supporteurs gardaient les yeux rivés vers le patio en espérant voir passer les gameurs ; quelques-uns ont salué les fans et ont été acclamés en retour.

© OTP_LoL Twitter

Nul doute que des compétitions comme celle-là ont la cote auprès des jeunes. Théo, 23 ans, joue à « League of Legends » (abrégé en « LoL ») depuis plus de 10 ans. Entre 2 games, il rapporte : « C’est sûr que les confinements m’ont laissé du temps pour jouer mais c’est un régal de retrouver les salles de gaming et cette ambiance de compétition. C’est la première fois d’ailleurs que l’on peut assister à une compétition de Lol en France et on attendait ça depuis longtemps ! Ici, on échange tous entre nous sur les techniques de jeu, sur les games et bien sûr on échange nos pseudos pour se retrouver en ligne. Quand on est passionné, ça fait toujours plaisir de partager ces moments avec d’autres supporters et honnêtement je ne vois pas le temps de la compétition passer. » Un point de vue que partagent de nombreux joueurs.

JL Chauvin, président de la CCI (1/2) : Marseille « porte d’entrée du territoire »

Jean-Luc Chauvin © Le Méridional

Le Méridional a pu rencontrer Jean-Luc Chauvin, entrepreneur, président de la CCI Aix-Marseille-Provence et candidat à sa réélection en octobre prochain. Il a répondu à nos questions, en ne laissant rien au hasard. Il revient dans un premier temps sur les enjeux et les dynamiques du territoire marseillais.

Le Méridional : M. Chauvin, une de vos compétences vous autorise à améliorer l’aménagement du territoire et la gestion des aéroports : quel est votre avis sur la création d’un RER qui relierait l’aéroport de Marignane à la gare Saint-Charles ?

Jean-Luc Chauvin : Vous entrez directement dans le vif du sujet ! L’aménagement du territoire a une réelle compétence en ce domaine, en effet, mais je vais l’exprimer différemment : créer un territoire « business friendly ». C’est-à-dire créer un territoire favorable au développement économique. Et naturellement, les portes d’entrée d’un territoire, les gares, les ports, les aéroports, font partie des points majeurs. Il faut donc relier ces portes d’entrée pour pouvoir compter dans le concert des métropoles mondiales. La liaison entre l’aéroport et la gare est indispensable et notre territoire est manifestement en retard sur ce point.

LM : La glorification actuelle de l’écologie ne vous contraint-elle pas à sacrifier les critères habituels de l’orthodoxie financière au profit de choix plus politiques, en particulier pour le développement des croisières à Marseille ?

JLC : Je fais partie des gens qui considèrent que l’écologie est une chance économique. Nous sommes en pleine transformation. La crise du covid a mis au jour un certain nombre de préoccupations nouvelles, notamment les transformations environnementales, la qualité de vie, le circuit court. La Chambre a déjà mis en place des produits adéquats. Je suis opposé aux principes qui soutiennent que l’écologie doit faire de la déconstruction, de la décroissance.

Je pense au contraire que l’écologie doit accompagner la mise en place d’un nouveau modèle. Il faut, de ce point de vue-là, qu’on accélère, qu’on soit à la pointe, ici, pour préserver notre environnement, tout en arrivant à lier ce modèle écologique avec un modèle économique qui permettra la création d’emplois, de la croissance etc.

Je ne fais pas partie de ceux qui considèrent qu’il faut diminuer le nombre de croisiéristes. Je pense que c’est une chance, qu’il faut développer ce système. Et enfin je dis qu’on doit faire ici le pas nécessaire pour être les plus vertueux afin d’accueillir les croisières : électrifier les quais pour accueillir les bateaux, investir davantage. Ici à Marseille, les PME-TPE vont avoir accès à toutes les nouvelles technologies.

> A lire aussi : Jean-François Suhas, un nouveau rythme de croisières

LM : Parmi vos filières d’excellence figurent, entre autres, la santé et le numérique. Comment pensez-vous privilégier ces deux domaines il est vrai essentiels à la réussite du territoire ?

JLC : C’est une question capitale pour l’avenir économique de notre territoire. Nous considérons à la CCI, qu’il y a trois filières qui portent l’avenir du territoire économique. il s’agit de la santé, du numérique, et de l’économie décarbonée.

La santé, cela fait bien longtemps – mais la crise sanitaire l’a démontré – que nous avons un pôle d’excellence en matière de recherche et de santé sur notre territoire. Eurobiomed est né il y a 20 ans, c’est la CCI qui l’a créé pour faire en sorte que cette excellence de recherche puisse se traduire par une excellence d’entreprise. Nous avons un défi majeur sur le territoire : créer une filière d’industrialisation car la vraie valeur ajoutée se fait quand on industrialise.

Sur le numérique, on se retrouve propulsé sur les échanges de données. On fait partie des métropoles les mieux connectées au monde. A la fin de l’année, grâce au câble d’Orange, nous serons 5ème métropole mondiale en matière de câblage numérique. Nous devons donc créer la filière d’utilisation de la donnée, car c’est là la véritable création de valeur. Aujourd’hui nous la stockons, demain nous devons l’utiliser pour créer de la valeur. Une école de codage a été fondée : la « plateforme ». Les étudiants y sont recrutés en fonction de leur motivation et non pas de leur diplôme. La chambre subventionne cette école qui accueille des promotions de 200 élèves aujourd’hui. Elle va lancer un projet pour créer un campus pouvant accueillir 3 000 personnes.

Le troisième sujet c’est l’économie décarbonée. Nous avons la chance d’avoir un territoire « béni des dieux » avec « l’économie bleue », la mer, l’environnement (calanques, collines etc.) Tout cela a une valeur inestimable. Nous avons donc l’obligation de protéger notre territoire. Nous avons pris la décision de pousser le maximum d’initiatives, de devenir un territoire « lab » sur la façon de travailler, de développer l’économie tout en protégeant notre patrimoine territorial.

LM : Quelle est votre opinion sur les « squatteurs » de l’Escale Borély c’est-à-dire les commerçants dont le contrat d’amodiation est arrivé à échéance le 1er juillet dernier et qui exercent leur activité sans droit ni titre, faute de renouvellement de leurs baux commerciaux ?

> A lire aussi : Marseille, la fermeture programmée de l’Escale Borély

JLC : Là vous revenez sur un sujet purement pragmatique. Nous faisons partie des personnes ayant écrit à la mairie et au préfet pour demander de traiter le sujet. C’est un peu compliqué, car il s’agit d’une délégation de l’Etat à la mairie puis de la mairie à un concessionnaire. En tout état de cause, il est inadmissible que des entrepreneurs puissent travailler dans des conditions si précaires. On demande très clairement, comme on l’a déjà fait, qu’une solution soit envisagée. On nous a promis que le temps de trouver la bonne solution juridique la situation resterait en l’état. Cette promesse n’est pas satisfaisante à nos yeux. C’est d’autant plus important que l’Escale Borély dont vous parlez est un des éléments qui va être un point de fréquentation majeur pour les Jeux olympiques de 2024.

A suivre : Jean-Luc Chauvin (2/2) : le rôle de la CCI à Marseille et au-delà

Propos recueillis par José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

Covid-19 : « quatrième vague », port du masque obligatoire dans le Var

© PXB

L’été dernier avait été marqué par une diminution des cas et la fin de la première vague du covid. Alors que les experts pensaient qu’il en serait de même pour cet été, force est de constater qu’il n’en est rien.

Cette « quatrième vague » de cas positifs touche principalement les jeunes (non vaccinés). Pour le moment, on n’observe donc pas une explosion des hospitalisations comme cela pouvait être le cas lors des précédentes vagues. Certains départements comme le Var ont déjà annoncé le rétablissement du port du masque obligatoire partout dans un certain nombre de communes. D’autres comme les Pyrénées-Orientales ont prévu la mise en place d’un couvre-feu. Le covid vient gâcher les vacances.

Valérie Pécresse candidate à la présidentielle, Macron s’en frotte les mains

Valérie Pécresse © Flickr

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a annoncé dans un entretien au Figaro paru ce 22 juillet sa candidature à l’élection présidentielle, alors que la droite n’a pas encore officiellement déclaré de candidat. Elle sera ce soir à 20h sur le plateau de TF1.

Une primaire devrait être organisée par le parti Les Républicains en octobre, et ouverte aux candidats du centre et de la droite. Primaire à laquelle Xavier Bertrand, ancien membre des Républicains ne participera pas, puisqu’il a annoncé depuis longtemps sa candidature à l’élection présidentielle. Il refuse de concourir à une primaire. Il est désormais suivi par Valérie Pécresse, qui elle aussi avait quitté Les Républicains. Si sa candidature et sa participation à une primaire restaient un mystère, cela ne l’est plus aujourd’hui. Une candidature de plus à droite donc, après celle de Xavier Bertrand.

A l’approche de la présidentielle, la droite paraît plus que jamais désunie. Si aucun accord n’est trouvé d’ici là, on se dirige donc vers 3 candidatures au minimum. Celle de Xavier Bertrand, celle de Valérie Pécresse et celle du vainqueur de la primaire qui aura lieu en octobre. Les Républicains, déjà affaiblis au niveau national entre Macron et Le Pen, s’affaiblissent eux-mêmes un peu plus.

Ces multiples candidatures à droite arrangent le jeu d’Emmanuel Macron, qui, voyant ses adversaires désunis, espère bien se retrouver une nouvelle fois face à Marine Le Pen au second tour. Il pourrait ainsi faire appel au front républicain pour être réélu. Mais les Français risquent fort d’être lassés par cette « tambouille » politicienne et déserter les urnes.

Charlie SALVIGNOL

Onoda (1944-1975) : pour lui la guerre n’était pas finie

Onoda, 10 000 nuits dans la jungle est sorti en salles le 21 juillet. Présenté en ouverture d’Un certain regard au 74ème Festival de Cannes, il est le fruit du talentueux regard du réalisateur français Arthur Harari (« Diamant noir », 2016). Il retrace l’incroyable épopée d’un officier japonais de l’armée impériale, qui vécut pendant 30 ans sur une île des Philippines, persuadé que la Seconde Guerre mondiale n’était pas terminée.

C’est à partir d’une histoire vraie bien connue au Japon – et au-delà – qu’a été tourné le film. En 1944, alors que les Alliés progressent et que les puissances de l’Axe commencent à perdre pied, le Japon entre dans une résistance désespérée. La guerre du Pacifique devient le terrain des « kamikazes », ces avions-suicide japonais qui viennent s’écraser volontairement sur les navires ennemis. Mais en parallèle de cette foi du dernier recours, une autre notion est développée chez les « commandos spéciaux », adeptes de la « guerre secrète » : survivre envers et contre tout ; tout est permis, fors la mort.

Hiro Onoda est un jeune homme qui a été élevé dans des principes d’honneur et d’amour inconditionnel de la patrie (« Ton corps, c’est la Patrie, ne le laisse pas à l’ennemi », lui rappelle son père.) Il ne peut devenir pilote, officiellement pour raison de vertige, mais tout simplement parce qu’il ne se résout pas à sacrifier son corps. Qu’à cela ne tienne : recruté dans l’un des bataillons spéciaux et propulsé au rang d’officier du rang, il devient un sujet brillant et engagé.

Hiro Onoda, jeune officier © WK

Le dernier soldat de la guerre

Il est envoyé à Lubang, l’une des petites îles des Philippines, qui font alors partie de l’échiquier de conquête américaine. Il ne verra des ennemis que le bateau qui s’éloigne à l’horizon. Mais pour lui et les trois hommes qui l’accompagnent, la guerre ne peut être terminée : commence alors une longue période de vie dans la jungle, aux aguets. Du groupe, Onoda sera le seul à passer 30 ans enfermé dans une guerre et une civilisation qui toutes les deux ont disparu. Mais les ordres sont les ordres : « Survivez coûte que coûte », « Nous reviendrons vous chercher ». Alors il ne reste qu’à défendre l’honneur de la Patrie en entonnant ses chants : « Quand les fleurs d’acacia tomberont… »

Un sujet délicat au Japon

Si Hiro Onoda (décédé en 2014) est resté une légende au pays du Soleil Levant, son histoire n’avait encore jamais été reprise par les réalisateurs  de son pays. La raison en était sans doute que l’officier est resté, après son retour au Japon, un militariste nostalgique, et également, qu’il avait tué un certain nombre de personnes sur Lubang.

La durée un peu impressionnante du film n’est absolument pas rebutante. Le réalisateur Arthur Harari livre une œuvre excellente, qui puise sa justesse dans le dépouillement approprié à un tel sujet. On apprécie particulièrement le cadeau des images finales, qui préfèrent le regard du soldat plutôt que le retour au Japon au milieu de la foule.

Jeanne RIVIERE

Onoda, 10 000 nuits dans la jungle, Arthur Harari, 2h45.

Marseille – Vide-grenier le dimanche 25 juillet

© Pxb

L’association CAS7ème organise un vide-grenier le dimanche 25 juillet entre 9h et 18h à Bois Sacré (rond-point Vauban, 6ème arrondissement de Marseille).

Braga 1 – 1 OM : des Marseillais en demi-teinte

Gerson © OM

Face à des adversaires plus musclés que ceux qu’ils avaient affrontés jusqu’à présent, les Marseillais ont buté sur pas mal de difficultés. Malmenés en première mi-temps, ils n’ont pas saisi la moindre occasion en 45 minutes. Au retour des vestiaires, les Olympiens ont heureusement rattrapé le coup, mais sans briller particulièrement.

Certains choix de Jorge Sampaoli en début de match laissent songeurs : le fait de mettre Ünder en piston droit et Amavi comme défenseur centre gauche n’a pas été une grande réussite. Ünder, cantonné à la défense, n’a pas pu exprimer son talent offensif. Mais les matches amicaux sont là pour tester les joueurs et retrouver le rythme. Cette semaine, les Marseillais ayant beaucoup travaillé le foncier, ils ont montré de la fatigue, traduite par des erreurs techniques évitables. A l’image de Balerdi qui a offert l’ouverture du score à Braga sur une mauvaise relance. Le joueur marseillais a montré de nombreuses maladresses dans ce match.

On a aussi vu des Olympiens qui n’arrivaient pas à tenir le ballon. Le match a été très haché, et de nombreuses fautes venaient casser le rythme. En deuxième mi-temps, ils ont haussé leur niveau. A la 50ème minute, ils égalisent grâce à une belle volée de Dimitri Payet. Au fil de match, l’OM a réussi à prendre le dessus sans parvenir à gagner. Les Marseillais doivent donc se contenter du match nul, le premier en quatre matches de préparation. Bamba Dieng, le jeune attaquant olympien, s’est montré très actif sur le front de l’attaque. Il s’est procuré de nombreuses occasions et a même inscrit un but… en position de hors-jeu malheureusement pour lui. Il montre néanmoins qu’il faudra compter sur lui à l’OM la saison prochaine.

Ce match a enfin été l’occasion de voir Guendouzi et Saliba pour la première fois sous le maillot olympien. Rentré en deuxième mi-temps, Saliba aura fait preuve d’une grande sérénité défensive. Guendouzi, lui, s’est moins montré.

Mayeul LABORDE

Finances de Notre-Dame-de-la-Garde : le sanctuaire n’est pas encore tiré d’affaire

Notre-Dame-de-la-Garde © Le Méridional

Il y a quelques mois, le sanctuaire marseillais de Notre-Dame-de-la-Garde lançait un appel au secours et alertait sur sa situation financière inédite. Si rien n’est encore gagné aujourd’hui, l’équipe de la basilique espère une reprise en lien avec le retour des visiteurs estivaux… et le soutien des Marseillais.

Anne-Sophie, économe de Notre-Dame-de-la-Garde, avant toute chose, nous demande de transmettre les remerciements de la basilique à tous les donateurs, quel que soit le montant de leur offrande (un petit clin d’œil à l’obole de la veuve de l’Evangile). Il faut rappeler que cet appel aux dons a été inédit dans l’histoire de la basilique, puisqu’il n’était pas en rapport avec un chantier en particulier, comme cela se fait d’habitude. Pour la première fois, Notre-Dame-de-la-Garde manquait d’argent pour l’entretien même du site.

La liste de ce qu’on ne considère pas forcément comme des gouffres financiers est longue : éclairage, brûloirs, sanitaires, parkings, agents pour l’ouverture, la sécurité etc. Bref, tout ce qui n’apparaît pas à première vue, mais reste nécessaire pour l’accueil des visiteurs.

Le sanctuaire vit de la générosité

« Nous sommes dépendants des difficultés touristiques, des jauges, des fluctuations en lien avec le protocole sanitaire en vigueur », souligne Anne-Sophie. « On entend parfois dire que « le Vatican peut soutenir la basilique » : mais nous vivons des dons des visiteurs, des offrandes des messes ; c’est la générosité qui anime le sanctuaire. »

La crise du covid a aussi été l’occasion pour l’équipe de la basilique de s’adapter aux formats actuels : les dons en ligne ont été facilités ; on peut choisir de donner une fois, ou bien tous les mois, selon la formule.

Heureusement, pendant ces longs mois de fréquence moindre des pèlerins et des touristes, Notre-Dame-de-la-Garde a pu compter sur les Marseillais, qui n’ont pas négligé « la Bonne Mère » : « D’une certaine façon, ajoute le père Olivier Spinosa, recteur de Notre-Dame-de-la-Garde, les Marseillais, chrétiens ou non, ont redécouvert « leur » basilique lors de l’absence des visiteurs extérieurs : et d’après les discussions que j’ai eues avec beaucoup d’entre eux, cela leur a fait plaisir de sentir ce lien fort qui unit la ville et la basilique. »

Les Marseillais, comme les visiteurs de passage le dimanche 15 août, pourront assister à la liturgie de l’Assomption, ainsi qu’à la traditionnelle procession aux flambeaux.

Jeanne RIVIERE