vendredi 26 avril 2024
Accueil Blog Page 226

Le dossier bus vert à nouveau dans la ligne de mire de la RTM

© WKMC

Il y a six ans, la RTM lançait sa première ligne de bus électriques. Aujourd’hui, le dossier revient sur la table. En plus de la ligne 83 (Vieux-Port/Pointe Rouge), l’une des plus utilisée par les Marseillais et les touristes, plusieurs modèles vont être testés, en vue de constituer le plan des futurs appels d’offres. Une cinquantaine de bus devraient être livrés en 2024. L’objectif est d’avoir remplacé tous les bus du réseau vers 2035. Caillou principal pour cette réalisation : la topographie marseillaise implique une consommation d’énergie plus élevée que la moyenne. Et si les émissions de CO2 sont considérablement réduites par ce mode de transport, un bus vert coûte environ trois fois plus cher qu’un bus classique.

Panorama des ambitions russes en Méditerranée (1/3)

Mer Noire © WKMC

Alain Bogé est spécialisé en Géopolitique, Relations Internationales et Commerce International. Il a notamment donné des cours à l’université de Lyon 3, à Lille et en Inde. Il enseigne actuellement à l’université de Prague et à l’European Business School de Paris.

© DR

L’attirance de la Russie pour les « mers chaudes » n’est pas nouvelle. Si l’on jette un œil sur la doctrine maritime russe, on remarque que le tsar Pierre Ier « le Grand » (1672-1725), dès la fin du 17ème siècle, y fait référence. A cette époque, les accès russes aux mers et océans sont restreints. Au nord, la Baltique est contrôlée par la Suède et au sud, la mer Noire est la chasse gardée des Turcs. De surcroît, les frontières maritimes du nord (océan Arctique) sont prises par les glaces durant une bonne partie de l’année et il faudra attendre le début du XXème siècle pour voir une amélioration de la circulation dans cet océan avec l’apparition du brise-glace.

Google MM

Mais c’est l’impératrice Catherine II (1729-1796) qui va vraiment instaurer une stratégie expansionniste en direction des mers chaudes en annexant le khanat (royaume) de Crimée, et qui obtient le droit de circuler sur la mer Noire. En 1783, la base navale de Sébastopol est créée et le projet de l’impératrice est d’ouvrir un accès libre à la Méditerranée.

Aujourd’hui, à partir de la mer Noire, véritable corridor vers les mers chaudes, Vladimir Poutine affiche sa volonté de se positionner dans l’espace méditerranéen.

La mer Noire, verrou stratégique et couloir d’entrée de la Méditerranée

La mer Noire fait partie de ce que Fernand Braudel et Yves Lacoste ont appelé « la plus grande Méditerranée », qui ouvre sur le Sud eurasien (l’espace Russie méridionale-isthme caucasien-bassin de la Caspienne) et permet à la Russie de se projeter en Méditerranée. L’annexion de la Crimée, le 18 mars 2014, a modifié la situation géopolitique et l’équilibre des forces. La Russie dispose ainsi de 1 000 kilomètres supplémentaires de littoral sur la mer Noire, sans compter les rives de la mer d’Azov, transformée en « lac russe ».

La base russe de Sébastopol, en Crimée, permet de projeter les opérations en Méditerranée orientale et centrale et, par extension, jusqu’à l’océan Atlantique via le détroit de Gibraltar.

Google MM

C’est le seul accès russe pour la Méditerranée via les détroits du Bosphore et des Dardanelles (situés en territoire turc). En 2014 après un référendum « arrangé » et dans l’indifférence générale, les troupes russes ont annexé la Crimée, qui appartenait auparavant à l’Ukraine. Le quartier général de la Flotte de la mer Noire se situe à Sébastopol qui se trouve, de fait, être un verrou stratégique qui inquiète l’OTAN.

En effet, cette base militaire se trouve proche de pays comme la Roumanie, la Bulgarie, la Turquie et la Grèce qui font partie de l’OTAN. La Géorgie a également une façade maritime avec la mer Noire et fait partie de « l’étranger proche » de la Russie, avec un gouvernement actuel proche de l’OTAN. La base russe de Sébastopol permet de projeter les opérations en Méditerranée orientale et centrale et, par extension, jusqu’à l’océan Atlantique via le détroit de Gibraltar.

> A voir aussi : Ukraine : que veut Vladimir Poutine ?

Par ailleurs, cette base fait partie du dispositif russe tendant aujourd’hui à encercler l’Ukraine, avec la mobilisation de la Flotte de la mer Noire et de 6 000 hommes des forces militaires.

Ce « bastion stratégique » russe édifié en Mer Noire doit être considéré comme partie intégrante de la stratégie russe en Méditerranée, et renforcer la présence militaire et diplomatique de la Russie au Moyen-Orient.

« A vrai dire », la chronique éco de Pierre Dussol (14) : Redistribution, ou la solidarité dévoyée

© Pxb

Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.

© DR

REDISTRIBUTION, ou la solidarité dévoyée

Justice sociale et égalité sont des idoles intouchables du politiquement correct et ce bien avant que l’expression existe. Certes, personne ne se déclarera pour l’injustice sociale mais c’est un peu facile : ce sont des mots-valises. On peut y mettre tout et n’importe quoi. La redistribution des revenus et des patrimoines fait partie de ces concepts diaboliques qui détruisent l’incitation à produire des richesses économiques qui finalement profiteraient à tout le monde.

Dans « Le Manifeste communiste », la seconde proposition était la « progressivité élevée » des impôts qui suivait « l’expropriation de la propriété foncière ». La proposition 8 était « l’obligation du travail égale pour tous … »

Marx se serait bien relu, il aurait vu la contradiction : comment motiver les hommes à travailler si on les spolie des fruits de leur travail ? Il est vrai que l’humain ne fait pas partie des concepts marxistes.

> A voir aussi : Cohésion

Pour les naïfs de bonne volonté, la redistribution des revenus, voire des fortunes et des héritages, est un moyen de « rétablir un peu de justice… » au profit des malheureux. Les inégalités peuvent choquer, mais cela ne veut pas dire que le remède, s’il en faut un, soit la redistribution par la contrainte politique. Si certains gagnent davantage ou sont plus riches que d’autres, quelle en est la raison ? Si ces richesses proviennent d’activités illégales, il n’y a qu’à appliquer la loi et poursuivre les contrevenants. Si les activités en question sont légales, il n’y a aucune raison de spolier les bénéficiaires.

« Aucune raison », certes si l’on est dans une société responsable. En revanche, à la lumière (si l’on ose se référer à la lumière ici) des idéologies de haine, de jalousie, d’envie, comme on voudra, mais à coup sûr socialistes, tout est possible.

La solidarité est déjà praticable sur la base du volontariat, par exemple à l’intérieur de la famille, ou par le mécénat. Elle peut aussi être organisée économiquement pour ceux qui souffrent d’accidents de la vie. C’est le rôle des assurances, maladie, accidents, du travail ou autres, du chômage. L’assurance est en soi un système de solidarité responsable car fondé sur la prévoyance personnelle : tout le monde paie et les sinistrés sont indemnisés par les cotisations de tout le monde. Les ouvriers du Moyen Age avaient déjà créé des caisses de solidarité pour cela. Mais l’assurance n’a pas à se permettre des politiques de redistribution inspirées par des idéologies « partageuses » même si le mot partage a une tonalité sympathique. Cela dépend des méthodes.

La belle idée de solidarité a été dévoyée par ses excès. La formule du candidat Clinton il y a bien longtemps, résume les limites : « L’assistance doit être une seconde chance, pas un mode de vie. » Tout est dit. Il est vrai qu’« assister », c’est acheter des voix aux élections.  Malheureusement, la rage de l’égalisation par le bas est tellement partagée par la masse des envieux que les réformes risquent d’attendre longtemps.

> A voir aussi : « Droits » de succession

Pourtant, pour faire émerger et prospérer les talents et réduire ainsi les inégalités par le haut, rien de mieux qu’un système d’enseignement qui fonctionne bien. Là aussi, si l’Etat veut effectuer un travail de fond, c’est l’endroit et le moment. Curieusement, il n’en est pas question : il est bien plus facile d’imaginer des impôts et cela révèle le très bas niveau de la réflexion des hommes de l’Etat fort loin d’être des hommes d’Etat. C’est bien le drame !

La solidarité a été détournée et la fiscalité aussi, dont le rôle est de financer de façon neutre les charges communes. Nous y reviendrons.

Pierre DUSSOL

Avant-match – OM/Angers : Pas le temps de se poser des questions

© OM / Twitter

Trois petits jours seulement après la désillusion à Lyon, l’OM doit se relancer avec la réception du SCO d’Angers (23ème journée de Ligue 1). Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

> A voir aussi : OM/Angers : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

Les Olympiens ont été une nouvelle fois dans la gestion lors du match précédent… mais ce n’est pas passé. Ils peuvent logiquement nourrir des regrets. Le plan de jeu de Sampaoli, peu propice au spectacle, n’a pas fonctionné sur ce match. Il avait pourtant fait ses preuves à de nombreuses reprises et les résultats sont là.

Il serait judicieux de faire évoluer par petites touches le onze de départ, histoire d’apporter un peu de fraîcheur. Milik, peu utilisé ces derniers temps, pourrait bien débuter la rencontre, ainsi que Bakambu. Ce léger turn-over ne perturberait pas une équipe avec des certitudes, et nous pèserions un peu plus sur le front de l’attaque.

L’équipe probable du coach Sampaoli :

Le SCO d’Angers, défait lors de la réception de la lanterne rouge Saint-Etienne, aura à cœur de laver l’affront en venant au Vélodrome avec d’autres intentions.

Cette fois-ci, le coach pourra certainement compter sur ses nouvelles recrues pour obtenir des points cruciaux dans la course à la deuxième place.

Pronostic : victoire de l’OM 3 à 1.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

« Fruits en ville » : des circuits courts et biologiques autour de Marseille

© Département13

La tendance est de plus en plus marquée : dans les villes, les demandes de produits « locaux » explosent. Dans la région marseillaise, les exploitations ne manquent pas. Une question intéressante est pourtant née : pourquoi ne pas rapprocher les zones d’approvisionnement desdites villes, en utilisant les terrains situés en périphérie ? L’idée est bonne, le procédé demande une organisation minutieuse. Le Département des Bouches-du-Rhône s’est associé à la Chambre d’agriculture 13 pour une expérimentation agricole : « Fruits en ville » – et légumes.

C’est un partenariat qu’on espère… fructueux. Le Département se charge de l’aspect financier (plan économique, suivi scientifique, achat des arbres…) ; de son côté, la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône s’occupe de la mise en œuvre concrète du projet.

Le 19 janvier dernier, un petit groupe était ainsi au travail sur l’exploitation en bio de Lionel Garnerone dans le 14ème arrondissement de Marseille. Plantation des premiers arbres, certains classiques, d’autres plus exotiques. Pour optimiser la production tout en n’épuisant pas la terre, l’idée est d’allier sur un même terrain des arbres fruitiers adaptés à un climat méditerranéen, et des légumes de saison. Ce plan permettra de profiter d’un rendement tout au long de l’année, ce qui n’est pas négligeable du côté économique également !

C’est une première et un test clé. Ce site pilote de 2 hectares, situé sur les hauteurs de Sainte-Marthe, servira à terme de modèle à d’autres exploitations. Le Département et la Chambre d’agriculture ne se lancent pas à l’aveuglette dans le projet, puisque celui-ci sera observé (techniquement, économiquement et d’un point de vue environnemental) sur une période de trois ans avant d’être essaimé. Le temps de faire venir du public et des jeunes pour découvrir un monde qui leur est la plupart du temps inconnu. Et pourquoi pas, de susciter des vocations.

Raphaëlle PAOLI

Etang de Berre : un projet d’aménagement pour l’accès aux personnes à mobilité réduite

La ministre de la Mer Annick Girardin, entourée des bénévoles et du député des Bouches-du-Rhône Jean-Marc Zulesi © Coll. JMZ

Le 27 janvier dernier, la ministre de la Mer Annick Girardin se rendait à Rognac (Bouches-du-Rhône). A cette occasion, elle a rencontré les membres de l’association Nostà Mar, qui œuvre en faveur de l’aménagement du sentier littoral de l’Etang de Berre.

Pour les bénévoles de l’association, l’objectif est que toutes les personnes à mobilité réduite puissent bénéficier d’un chemin adapté. Ils ont présenté à la ministre leurs projets de création de ces sentiers. Cet engagement s’inscrit dans le programme « France vue sur mer » de l’Etat : il veut améliorer la qualité et l’attractivité des sentiers du littoral français, grâce à une enveloppe de 5 millions d’euros.

OM/Angers : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

© DR

L’OM se déplace ce vendredi 4 février Angers au stade Vélodrome. Le coup d’envoi sera donné à 21h, et le match diffusé en direct sur Amazon Prime.

Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages FacebookYoutube et Twitch du Méridional.

Les Dîners de Provence, le bon goût du Sud

© Pxb

Repas gastronomiques soignés, « Les Dîners de Provence » veulent s’affirmer comme « des moments de qualité, dans l’esprit de la région », selon leur fondateur, Laurent Gazengel. Mensuels, les dîners entendent mettre en lumière les différents aspects qui font du territoire un carrefour exceptionnel des talents et des savoir-faire.

Il ne s’agit pas de jouer les naïfs en prétendant que Marseille et sa région n’ont que des avantages. Certes. Mais il n’empêche, les atouts que compte le territoire en font une terre d’exception. A ce titre, la Provence (au sens large et sans définition géographique arrêtée) mérite d’être mise à l’honneur. Cet esprit, Laurent Gazengel le définit comme une « philosophie locale », qui n’exclut pas d’autres biais, le côté éco-responsable par exemple. « Cela fait quatre ans que l’on réfléchit au projet. C’était le temps qui manquait, mais depuis huit mois, ça y est, il est en cours. »

Le fondateur, qui connaît bien la région, a échangé pendant tous ces derniers mois avec un certain nombre d’acteurs locaux, aussi bien du milieu économique que culturel ou gastronomique (la CCI Aix-Marseille-Provence, Marseille-Provence-Gastronomie, le MX de Marseille…)

Quelle est l’idée des dîners ? Rassembler des « pépites » provençales ou ayant un rapport avec la Provence, dans un environnement qui met en valeur les productions locales. Tous les mois, au Sofitel du Vieux-Port de Marseille, une personnalité majeure du territoire viendra parler de sa vision ; parallèlement, un producteur sera accueilli pour présenter son produit. Le dîner sera signé du Chef Dominique Frérard, qui cuisinera uniquement avec des éléments régionaux. « Nous voulons renforcer la perception du côté local, montrer les différentes richesses du territoire », souligne Laurent Gazengel. Le circuit court sera un des aspects clés du repas. Le fondateur des Dîners de Provence voudrait même que soit proposée à table de l’eau de la région.

La richesse de l’expérience humaine, quant à elle, sera présentée au travers de la personnalité des femmes et des hommes qui ont fait, ou font, la richesse du territoire. Quand Laurent Gazengel les évoque, on entend des noms issus de tous les domaines : sportif, culturel, politique, économique… Pour le premier dîner – 16 mars – c’est Patricia Ricard qui a accepté de se prêter au jeu. Et comme les talents ne manquent pas ici…

Expérience humaine et gastronomique, « Les Dîners de Provence » promeuvent de façon complète la région de Frédérique Mistral, selon lequel « Quand le Bon Dieu en vient à douter du monde, il se rappelle qu’il a créé la Provence. »

Raphaëlle PAOLI

Chaque soirée (un mercredi par mois, le premier dîner étant le 16 mars 2022) débutera à 19h30, par un apéritif d’environ 1h. Les repas se font par tablées de huit personnes. Le producteur, le vigneron puis le chef viendront présenter leurs produits. L’interview de la personnalité aura lieu après la présentation du plat principal. La soirée se terminera vers 23h30. Plus d’informations à : contact@lesdinersdeprovence.com

Calendrier – Une 40ème Massilia Cup en beauté pour le CNTL-Marseille

© Yohan Brandt

Du 1er au 3 avril, le CNTL-Marseille et ses équipes ouvrent une belle saison des régates inshore et offshore avec des programmes adaptés aux caractéristiques et aux potentiels de chacune des séries : IRC solo et équipages, OSIRIS et Monotypes. De quoi assurer un volet sportif intense pour les experts de la course au large, sans renoncer au spectacle de la course en flotte en rade sud pour les équipages et les sportboats, et en assurant ainsi le mélange entre les amateurs et les spécialistes de la régate.


Au 40ème anniversaire de la Massilia s’ajoute en filigrane les 50 ans du club, atteints en 2020 mais pas encore célébrés pour cause de pandémie. L’occasion de replonger dans les premières années du Cercle Nautique et Touristique du Lacydon, et la fondation de son événement phare : la Massilia Cup. C’est en 1982, sous la présidence de Jean Bouveyron, que la course a vu le jour grâce à l’impulsion de son responsable de la Commission Voile, Daniel Mallet, qui allait prendre par la suite la présidence du CNTL : « Nous étions dans les premières années du Club, et l’idée c’était de créer une manifestation de voile importante, avec un vrai niveau sportif. Au départ, l’événement a été organisé conjointement avec l’UNM représenté par Joseph Romi. »

Si les premières éditions étaient programmées au mois de mai, autour de l’Ascension, le format était également bien différent. Un premier week-end de « triangles olympiques », puis le jeudi de l’Ascension était donné le départ d’une grande course côtière de 200 milles nautiques sans escale en allant virer le Lion de Mer à Saint-Raphaël, un parcours qui a été de nouveau mis au programme des solitaires en 2017. « Chaque année, la course – qui était à l’époque ouverte aux bateaux de la jauge HN – s’étalait sur deux à trois jours et avait ses imprévus et ses rebondissements. On est arrivé assez vite à dépasser les 100 bateaux. » Au bout de quelques années, l’événement, qui a confirmé son envol, est repris par le CNTL uniquement et est reprogrammé en ouverture de saison.
 
Des enjeux et des surprises

Après les difficultés dues à la crise sanitaire, équipages IRC et OSIRIS, les plus représentés à la Massilia Cup, vont se retrouver avec une forte envie de naviguer à la sortie de l’hiver et de la pandémie, comme le laisse à augurer la forte participation au Challenge Florence Arthaud, dont l’organisation revient cette année au CNTL.

De son côté, la classe des Surprise a choisi la Massilia Cup 2022 comme support de son Championnat de Méditerranée. C’est dire si les célèbres monotypes qui animent les plans d’eau internationaux depuis plus de 45 ans sont motivés et que les équipages n’auront en tête que d’effacer les récentes frustrations. Ils bénéficieront d’un rond en rade sud, comme leurs cousins les très populaires « Grand Surprise » de la flotte Team Winds. Pour ces derniers, la Massilia est d’ores et déjà retenue comme une manche du classement du Championnat de France Voile Entreprise – Voile Sud régit par la FFVoile via le CDV13 et géré par Geneviève Tessier, membre du CNTL.

Afin de favoriser la participation des équipiers jeunes (moins de 26 ans) et des filles, le CNTL a par ailleurs décidé d’appliquer une réduction du tarif des inscriptions et l’augmentation de la limite du nombre d’équipiers à l’ensemble des classes concernées – IRC, OSIRIS équipage et Monotypes : un allègement applicable à l’équipage tout entier dès le deuxième équipier concerné.

© DR

Qui est Fabien Roussel, le communiste préféré de la droite ?

Fabien Roussel au congrès du PCF à Ivry en 2018 © WKMC

Depuis quelques mois, Fabien Roussel, le candidat du Parti communiste français (PCF), s’est ménagé une place de choix dans le concert médiatique. En défendant la police, la chasse, le nucléaire, ou encore l’identité française, il a pris le contre-pied de sa famille politique. A l’inverse, le marxiste a gagné une réelle sympathie à droite. Cette dernière, fatiguée par les lubies sociétales et le wokisme, croit même voir en lui le retour de la bonne vieille gauche d’antan, avec qui on pouvait discuter. C’est oublier qu’il reste une exception.

Un communiste atypique 

Le 11 janvier dernier, Fabien Roussel déclenchait l’une de ces polémiques futiles dont la France a le secret, avec ces paroles en apparence anodines : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : pour moi, c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de défendre le bon vin, la bonne gastronomie, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès. » L’inconscient ne s’imaginait pas qu’il susciterait l’ire d’une partie de la gauche, qui s’est empressée de l’accuser d’anti-écologisme, de chauvinisme, voire d’être un réactionnaire d’extrême droite. L’écologiste Sandrine Rousseau est montée au créneau sur les plateaux de télévision pour pourfendre le déviant, qui n’a pas hésité à rétorquer dans l’Opinion que « La vie à base de quinoa et de tofu est fade. Ce n’est pas ma France. » Il faut dire qu’il n’en est pas à son coup d’essai. Par ses prises de position, il a su se distinguer radicalement du reste de la gauche, et susciter la curiosité, voire la sympathie à droite.

Cela n’avait rien d’une évidence, étant donné son parcours. Le moins qu’on puisse dire est qu’il est tombé dans la marmite quand il était petit : issu d’une famille de militants communistes du nord, il grandit biberonné au marxisme. Enfant, il accompagnait déjà son père, adjoint communiste à la mairie de Béthune, tracter devant les usines. Il devient ensuite journaliste à « L’Humanité », travaille pour des élus du parti, en cabinet ministériel, au Parlement, puis au conseil municipal de la ville de Saint-Amand-les-Eaux (59230).

Après toute une carrière réalisée dans l’appareil du PCF, il est en 2017 élu député du Nord, et en 2018 consacré secrétaire général du parti, succédant à Pierre Laurent. À la suite d’un vote des militants, il est aujourd’hui le premier candidat communiste autonome à l’élection présidentielle depuis 15 ans – la dernière en date était Marie-Georges Buffet en 2007. Entre temps, sa famille politique avait préféré soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon. 

Une ligne politique qui détonne

Son programme consiste en un retour aux fondamentaux de la gauche, c’est-à-dire le social. Il propose une augmentation du Smic à 1 500€ nets par mois, une allocation de 850€ pour les étudiants, la semaine de 32h de travail, un ISF (impôt de solidarité sur la fortune) rétabli et triplé, le recrutement de 500 000 fonctionnaires, etc. Jusque-là, rien que de très classique. Là où il se démarque, c’est en soutenant l’énergie nucléaire – vouée aux gémonies par la gauche depuis longtemps – en exaltant la nation, la gastronomie française, la chasse, et même la police. « Ma gauche, elle comprend tous les Français qui souhaitent avoir droit à la tranquillité publique », proclame-il. Il promet : « Nous remettrons des moyens » pour des forces de l’ordre et de renseignement, qui ont pour lui été « déshabillées ».  L’homme de gauche n’a pas hésité à se rendre à la grande manifestation de soutien aux policiers de mai 2021, et défend la création de 30 000 postes supplémentaires ; la droite elle-même n’en propose pas autant.

Fabien Roussel poursuit là un but bien précis. Il espère reconquérir l’électorat populaire, qui a massivement délaissé le vote communiste pour le Rassemblement national de Marine Le Pen : « Je ne leur demande pas leur carte d’électeur, je ne leur demande pas ce qu’ils ont pu voter avant. » Cela passe par la reprise en main des thèmes qui ont été abandonnés à la droite : « Il ne faut pas laisser au seul Front National la mainmise sur des sujets comme la nation, la souveraineté, la sécurité, le vivre-ensemble. »

Pour les rassurer, il a même déclaré que « quand on ne bénéficie pas du droit d’asile, on a vocation à rentrer chez soi ». Des thèmes plus à même de toucher les couches populaires française traditionnelles, quand le reste de la gauche s’adresse désormais aux minorités et aux classes moyennes de centre-ville. Toutefois, il est peut-être trop tard pour les récupérer. Le candidat marxiste stagne pour l’instant autour de 2% des intentions de vote.

Une stratégie qui fait grincer des dents

Les premiers grands perdants de ce repositionnement du PCF sont les fidèles de La France insoumise (LFI), le parti de Jean-Luc Mélenchon. Ils perdent l’appui de militants besogneux, et de ce qui reste du réseau des maires communistes, qui a permis à Fabien Roussel de récolter facilement les 500 parrainages d’élus nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle, là où LFI patine. Les deux partis se sont quittés en 2017 sur des tensions ; Jean-Luc Mélenchon avait même lancé par SMS à Pierre Laurent, à l’époque secrétaire général du PCF, « vous êtes la mort et le néant ». Ce qui n’empêche pas les Insoumis de multiplier aujourd’hui les appels du pied aux communistes, espérant toujours les rallier. Certains n’y sont pas restés insensibles, comme le député de Seine-Maritime Sébastien Jumel, qui a officiellement apporté son soutien à la campagne de Jean-Luc Mélenchon.

En interne, certains ne digèrent pas la nouvelle ligne politique du parti qu’ils qualifient de virage à droite, et la familiarité affichée avec certaines personnalités de ce bord politique honni. Xavier Bertrand, figure de la droite sociale, entretient de très bonnes relations avec lui dans sa région des Hauts-de-France, et reconnaît qu’« il n’est pas idéologue, pas sectaire ». D’après « Libération », Sonia Mabrouk, journaliste vedette sur Cnews et Europe 1, les médias du très droitier Bolloré, échangerait régulièrement par SMS avec lui, et lui aurait reconnu le mérite d’appartenir à « la vraie gauche ».

De fait, Fabien Roussel appartient à une gauche moins intolérante, capable de discuter avec ses adversaires sans les traiter de fascistes, sans haïr la police par principe, et sans rejeter le malaise identitaire et l’insécurité comme des fantasmes d’extrême droite. Il n’a pas non plus les tares des communistes historiques, prompts au sectarisme, à la violence politique, et aux tentations dictatoriales. Il soutient des mesures démagogiques et économiquement absurdes, mais rejette à demi-mot l’anticapitalisme, et chante même les louanges des petits patrons. Plus que l’incarnation d’un retour au bon vieux temps, il est en réalité le prototype d’une extrême gauche qui n’a jamais existé. La droite aurait tort d’oublier qu’il est un spécimen unique, et pas le révélateur d’une tendance de fond.

Antoine LIVIA