
À l’occasion de la journée mondiale des zones humides ce 2 février, plusieurs activités sont proposées dès samedi et tout au long du mois pour explorer ces écosystèmes aux côtés de professionnels et d’associations engagés.
Loin de l’image du marais nauséabond infesté de moustiques, les zones humides regroupent en réalité une très grande variété d’écosystèmes, hotspots de biodiversité. Des rivières aux roselières en passant par les salins, la star des zones humides du territoire étant, bien entendu, l’étang de Berre.
Bien que l’étang soit principalement connu pour son passé industriel, c’est aujourd’hui l’occasion de redécouvrir la richesse des écosystèmes qui, malgré les pollutions importantes et les dégradations des décennies précédentes, renait grâce à plusieurs projets de préservation qui ont été mis en place. En voilà une petite sélection.

La beauté du marais vue depuis l’eau
Coincé entre un échangeur routier et les berges de l’étang de Berre, le marais de la Tête noire est l’un des poumons verts de la ville de Rognac. Et c’est l’association Nostà mar qui, depuis 2012, a contribué à l’aménagement de ce site, propriété du Conservatoire du littoral, en créant des sentiers de découverte.
Pour sa participation à la journée mondiale des zones humides, l’association propose notamment une balade en barque dans la matinée ce samedi 1er février. « Nous voulons emmener les gens dans notre barque Petite mer en canotage sur les bords du marais, pour découvrir aussi sa beauté vue de l’eau », détaille Guislaine Doret, la présidente.
Il sera par ailleurs possible d’en apprendre plus sur les secrets grâce aux visites guidées du marais toute la journée.
Un conte au fil de l’eau et de l’histoire
Entre les ponts Flavien et de la Roquette de Saint-Chamas, coule la Touloubre, petite rivière à l’apparence tranquille qui va pourtant dévoiler ses secrets au cours d’une balade théâtralisée, animée par Chloé Mazzani ce dimanche 2 février. Elle fera du lit du cours d’eau le point d’accroche de ses histoires.
Des Romains au Moyen-âge en passant par la vie des anguilles, elle vous fera découvrir la vie foisonnante de la petite rivière. « C’est un outil de sensibilisation que l’on teste depuis un an pour faire découvrir les rivières au public d’une autre façon. On veut leur donner envie
de remonter la Touloubre vers sa source ou de redescendre vers son embouchure pour se rendre compte de son importance », précise Camille Lecomte de l’établissement public Menelik est en charge de la gestion des rivières de l’Arc, la Cadière et bien sûr la Touloubre.

Une mosaïque d’écosystèmes miniatures
Sur seulement 120 hectares, la Petite Camargue est l’un des espaces les plus riches au nord de l’étang de Berre. Anaïs Cheiron travaille pour le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) qui en a la gestion depuis 1999. « La Petite Camargue est située à l’exutoire de la Touloubre dans la lagune, c’est un carrefour entre des sources d’eau douce et les eaux saumâtres de l’étang. C’est ce qui en fait une mosaïque de milieux très différents ».
Il sera donc possible de découvrir roselière, garrigue, oliveraie, plages coquillées, pâturages et leurs habitants. Emblématiques de la Camargue et donc de sa petite sœur locale, les flamants roses s’y reposent régulièrement, et le butor étoilé, « un héron discret des roseaux a été retrouvé récemment sur le site ».
Une visite guidée du site est prévue le mercredi 12 février avec le CEN Paca et l’association 8 Vies pour la planète organise un après-midi de ramassage des déchets ce dimanche 2 février.
Marlène Bergès
> Toutes les informations et autres sorties sont disponibles sur le site du GIPREB (syndicat mixte de gestion de l’étang) qui coordonne les activités autour de la journée mondiale des zones humides.