Tout savoir sur l’OM – Le top 10 des meilleurs Classicos

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L’Olympique de Marseille contre le Paris Saint-Germain : un match pas comme les autres, une rencontre à part dans le championnat où une simple victoire peut pardonner bien des échecs. Retour sur 10 matchs qui ont fait la légende de ce Classico. 

12 décembre 1971 : un match pour l’histoire 

Les deux clubs se rencontrent pour la première fois à l’occasion de la 18ème journée de Division 1. A l’époque, la rivalité n’existe pas encore : le match se déroule sans réelles tensions devant plus de 18 000 spectateurs. La structure du Paris Saint-Germain n’a qu’un peu plus d’un an alors que Marseille compte déjà 72 ans d’existence. Lors du match, les Olympiens font parler leurs expériences et leurs talents pour remporter la rencontre haut la main avec notamment un doublé de Josip Skoblar. Cette année-là, les Phocéens glanent leur 4ème titre de champions de France. 

28 novembre 1986 : l’humiliation parisienne

Champion en titre sous la houlette de Gérard Houllier, le PSG se déplace en favori sur la Canebière. L’Olympique de Marseille est alors un club en difficulté qui lorgne sur ses gloires passées. Mais l’année 86 marque un tournant dans l’histoire phocéenne. Contre toute attente, les Marseillais écrasent les Parisiens et l’emportent sur un succès historique de 4 à 0, avec un dernier but du jeune Jean-Pierre Papin. Quelques mois plus tôt, Bernard Tapie avait racheté le club olympien et la rivalité entre les clubs allait radicalement changer d’envergure. 

un dernier but du jeune jean-pierre papin

5 mai 1989 : la symbolique naissance du Classico

Trois ans après le rachat du club, Marseille accueille le PSG lors de la 35ème journée de Division 1. Paris, leader, devance d’un seul point l’OM au classement. Les deux clubs sont en lice pour le titre et se livrent une bataille acharnée ; l’enjeu de la rencontre est énorme. L’Olympique de Marseille de Tapie et le PSG de Francis Borelli se tirent la bourre dans les médias. Sur le terrain, la rencontre est tendue : il faut attendre les arrêts de jeu pour que Franck Sauzée décroche une frappe venue de nulle part, dans la lucarne parisienne et offre la victoire aux Olympiens. La rivalité est bel et bien née : l’OM remporte le premier vrai Classico de France et est sacré champion à l’issue de la saison. 

18 décembre 1992 : la boucherie 

Comment ne pas revenir sur ce fameux match, sans doute le plus bouillant de l’histoire du Classico, qui a marqué et choqué les esprits par sa violence ? L’adversité est à son comble sur et en dehors du terrain. Une semaine avant le match, Arthur Georges, entraîneur du PSG, annonce dans « L’Equipe » que ses joueurs vont « marcher » sur l’OM, tandis que David Ginola promet « la guerre » aux Marseillais. Bernard Tapie de son côté se frotte les mains et jette de l’huile sur le feu. La rencontre est un véritable carnage avec 55 fautes sifflées. Malgré ce triste record, l’OM s’impose sur le score de 1-0, grâce à un but d’Alen Boksic – de la tête – à la 28ème minute. Une victoire qui permet au club phocéen de mener le cortège du championnat avant d’aller chercher son 9ème titre de champion de France en fin de saison.

55 fautes sifflées

29 mai 1993 : une rencontre pour prolonger l’euphorie

En 1993, la rivalité change de visage. L’OM reçoit le club parisien seulement 3 jours après sa victoire en Coupe d’Europe. Le club de la capitale n’est alors qu’à 2 longueurs de Marseille au classement et peut rêver du titre. Les Parisiens se permettent d’y croire après l’ouverture du score de Vincent Guérin, mais le néo-champion d’Europe a du répondant et s’impose finalement 3-1 sur des réalisations de Rudi Völler, d’Alen Boksic et de Basile Boli. Les Marseillais sont sacrés champions de France après la rencontre dans un Vélodrome en feu. Malheureusement, le titre leur est retiré a postériori, à la suite de l’affaire VA-OM. 

4 mai 1999 : Une rencontre sous haute tension 

Dans une ambiance plus qu’électrique, les supporters des deux camps se battent sur la pelouse du Parc des Princes en amont de la rencontre. Sur le terrain, c’est l’OM qui ouvre la marque grâce à Florian Maurice, avant de s’incliner face aux réalisations de Marco Simone et Bruno Rodriguez (2-1). En rage, les Ultras marseillais s’en prennent après le match à des bus de la RATP et font les gros titres. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : lors de la dernière journée, Bordeaux est titré avec un point d’avance grâce au but du jeune Pascal Feindouno en toute fin de match, étrangement seul dans la surface au milieu d’un Parc des Princes, appelant à la défaite de son équipe. Ce soir-là, Paris prive l’OM de titre.

les supporters se battent en amont du match

15 février 2000 : le premier Clasico du XXIème siècle

A cette période-là, la rivalité entre les deux clubs est à son apogée. Paris est à la lutte pour le podium et l’OM doit se sauver de la relégation. Il ne faut pas attendre très longtemps pour qu’Eric Poulat dégaine les cartons dans une rencontre électrique, marquée par une double expulsion (Jérôme Leroy pour l’OM et Laurent Leroy pour le PSG). Dans un Vélodrome en ébullition, les hommes de Philippe Bergerôo, ouvrent le score avant d’imploser et de s’incliner 4-1. Un succès fondamental pour les Marseillais dans leur lutte pour le maintien. 

9 mars 2003 : Le cauchemar marseillais 

Pour le match retour de l’exercice 2002-2003, Marseille reçoit le PSG au Vélodrome après une défaite 3 à 0 face aux Parisiens à l’aller. Sous les yeux de leur public, les Olympiens revivent le même cauchemar, dépassés par le talent de l’artiste brésilien Ronaldinho. Déjà auteur d’un doublé au Parc, il inscrit un but et distille une passe décisive pour aider son équipe à l’emporter 3-0. La prestation du natif de Porto Alegre est exceptionnelle et permet à Paris de s’imposer une deuxième fois consécutivement face à l’OM après plus de 15 années sans victoire. 

un cauchemar pour les olympiens a l’aller comme au retour

• 5 mai 2006 : les « Minots » champions

Lors de la 29ème journée, Paris reçoit Marseille au Parc des Princes. Mababa Diouf, alors président de l’OM, cristallise les tensions entre supporters en refusant d’envoyer l’équipe première. Pape estime que les quotas de place pour les fans olympiens ne sont pas respectés et critique également la sécurité. Il prend la décision d’envoyer ses joueurs de CFA pour affronter le 11 type des Parisiens. A la surprise générale, Marseille obtient le nul et les « Minots » sont accueillis en champions à leur retour.

27 novembre 2011 : Premier Classico version qatarie

Quelques mois après le rachat du PSG par le Qatar Sports Investments, les deux clubs s’affrontent, dans un froid sec, pour le compte de la 15ème journée de Ligue 1. Paris caracole alors en tête avec Montpellier tandis que les Marseillais sont empêtrés dans le ventre mou du classement. Les hommes de Didier Deschamps créent la surprise au Vélodrome en faisant trembler les filets à 3 reprises. Il ne faut que 9 petites minutes à Loïc Rémy pour lancer la rencontre, d’une tête pleine de rage. Les Parisiens sont complètement acculés. Morgan Amalfitano ainsi qu’André Ayew en profitent, et inscrivent les 2 derniers buts de la rencontre pour conclure cette soirée de la plus belle des façons. Une victoire phocéenne éclatante.

Cyriane VIALA