Territoire – Philippe Arcamone devient président délégué régional de la Croix-Rouge française

Philippe Arcamone © DR

Ce vendredi, une assemblée régionale a réuni l’ensemble des présidents des unités territoriales et les représentants des établissements en présence du président national, Philippe da Costa. Elle officialisait le rôle de Philippe Arcamone, figure de notre territoire, comme nouveau président délégué régional de la Croix-Rouge française.

Philippe Arcamone s’est dit prêt à mettre en place une équipe qui s’appuie plus que jamais sur les territoires : « Nous sommes une région exposée à différents risques ; inondations, incendies… un certain nombre de migrants aussi meurent en zone méditerranéenne. Il y a fort à faire. L’idée n’est pas de se substituer aux départements, mais de mutualiser les efforts », a-t-il souligné.

une activité bénévole et porteuse de sens

Pourquoi a-t-il choisi cet engagement ? A cette question, Philippe Arcamone répond avec un sourire : « Je suis à la retraite dans quelques mois. J’ai été sollicité par la Croix-Rouge pour candidater, et puis ma candidature a été retenue par le président national Philippe da Costa. Me voilà parti dans l’aventure ! Cela correspond tout à fait à ce que je souhaitais pratiquer dans les années à venir : une activité totalement bénévole, porteuse de sens, de valeurs… pour moi, la Croix-Rouge incarne tout ça : j’ai donc répondu présent. »

Un engagement issu d’une continuité familiale

Pour le nouveau président délégué régional de la Croix-Rouge française, cet engagement n’est pas le fruit du hasard : « J’ai eu trois moments de rendez-vous dans ma vie avec la Croix-Rouge », nous explique-t-il. Le premier, dans les années 1960, quand ses parents sont rentrés d’Algérie : « Longtemps, dans les repas de famille, j’ai entendu parler de cette première main tendue offerte par les bénévoles de la Croix-Rouge sur les quais du port à Marseille. Ce souvenir reste associé à leur premier contact avec la France, face au drame qui les avait déracinés. »

« Longtemps, j’ai entendu parler de cette première main tendue »

Son père a d’ailleurs lui-même été secouriste et formateur secouriste pendant des années. Il intervenait le week-end auprès des accidentés de la route notamment. « Je me souviens de son manuel de secourisme – qu’on n’avait, en théorie, pas vraiment le droit de toucher ! », rappelle Philippe Arcamone avec amusement.

Plus récemment, dans le cadre professionnel, ce dernier a eu l’occasion de travailler avec des bénévoles de la Croix-Rouge partis sur le lieu des catastrophes en Méditerranée. « Tout cela a croisé ma vie et évoque pour moi une certaine « continuité de vie » », résume notre interlocuteur.

« la jeunesse est l’un de nos gros chantiers »

La Croix-Rouge, un socle de valeurs

« Du coin de la rue au cœur des plus grandes crises mondiales, la Croix-Rouge est présente, observe avec justesse Philippe Arcamone. Son socle de valeurs ne me laisse pas indifférent. » Parmi les sept principes fondateurs de l’organisation, on retrouve la neutralité (« garder la confiance de tous »), l’indépendance ; la question du volontariat, l’unité, l’universalité. « L’exigence d’humanité est plus que jamais d’actualité », ajoute notre interlocuteur.

La Région Sud est plutôt bien nourrie par ses bénévoles. Mais une dynamique est inégale, surtout dans une période du covid qui a un peu distendu les liens. « Il est aussi question de la façon dont les jeunes peuvent s’approprier la Croix-Rouge à leur façon, conclut Philippe Arcamone. La jeunesse est l’un de nos gros chantiers. »

Raphaëlle PAOLI