Au secours, François Hollande revient !

François Hollande à Reims en mars 2012 © WKMC

Il trépignait d’impatience dans les coulisses. Ecrire des livres et prendre des photos avec les Français – qui se font rares – venus faire dédicacer leur ouvrage, cela ne suffisait plus à l’ancien président de la République.

Un soutien à Anne Hidalgo, malgré tout

Mardi 22 mars, François Hollande a pu renouer avec l’ambiance de 2012, sur la scène pour annoncer officiellement son soutien à la candidate à l’élection présidentielle Anne Hidalgo. Il s’est permis de porter un coup de chapeau au « courage » de la maire de Paris. Mot maladroit du valeureux « hidalgo » pour qualifier la campagne en rase-motte de la candidate, ou déception perceptible de ne pas avoir pu incarner « le sauveur de la gauche » dans cette nouvelle course au fauteuil présidentielle. Car il faut le dire, le rêve de remplacer Anne Hidalgo en cas de désistement de la candidate n’était pas inexistant.

Personne ne veut de François Hollande, même dans son propre camp…

En attendant, même au plus faible des sondages, c’est bien Anne Hidalgo qui est lancée dans la campagne. L’ex-président semble l’un des seuls à croire à son propre retour sur la scène politique. « François Hollande s’obstine à vouloir se faire entendre, on dirait un enfant qui veut à tout prix qu’on lui accorde de l’attention, souligne avec agacement un ancien cadre du Parti socialiste. Qu’il en prenne son parti : il est hors course ! »

Au sein de la gauche même, on fait grise mine à l’idée de revoir l’ancien président reprendre des responsabilités. « Boulet » pour certains, « périmé » pour d’autres… Les qualificatifs ne sont pas tendres chez les militants du PS.

Les projets de l’ex-président, toujours prêt à « rebondir »

Qu’à cela ne tienne ! Puisqu’il ne peut pas réintégrer une vraie place au PS, pourquoi pas, tout simplement… créer son propre parti ? « Une initiative devra être prise au lendemain de l’élection présidentielle pour reconstruire la gauche de responsabilité. Il y va de la vitalité de notre République qui ne peut être privée de l’espoir de l’alternance et de l’attente d’un changement. J’y prendrai toute ma part », s’est exprimé l’ancien président.

Candidat aux élections législatives « sur ses terres », en Corrèze : une autre option possible pour celui qui, décidément, regorge de projets. En attendant, on se régale de ses analyses sur le mal-être de la France et sur toutes les solutions qu’il faudrait apporter. Est-il besoin de le rappeler ? Le titre du dernier livre (2021) de François Hollande s’intitulait « Affronter ». Son propre camp, ou des moulins, façon Don Quichotte ?

Raphaëlle PAOLI