L’escroquerie des faux produits « made in France »

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DGCCRF : ce sigle vous dit quelque chose ?  La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes est l’organisme chargé de vérifier si les entreprises respectent bien le droit de la consommation. Parmi les exemples cités sur le site du gouvernement, on rencontre les publicités mensongères, les faux rabais, les règles de publicité des prix, la concurrence déloyale, les faux étiquetages des marchandises… C’est cette dernière escroquerie qui a été récemment particulièrement pointée du doigt.

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Alors que les Français sont de plus en plus friands des produits qui viennent du territoire national et des produits « locaux », certaines arnaques ne sont pas à exclure. La DGCCRF intervient régulièrement dans divers domaines qui touchent le quotidien. Cette « traque aux arnaques » n’a rien de facile : dans le cas des faux étiquetages, « Les Echos » relevaient ainsi il y a peu un trafic de miel avec la Bulgarie (ce pays de l’Est en reste un très grand producteur).

30% des produits falsifiés viennent des marchés

Pour confondre les fraudeurs, l’organisme prend en compte au premier chef la comptabilité : quand le relevé des productions et des factures est dissemblable au volume de la production, c’est qu’il y a anguille sous roche. Pour compléter l’enquête, des analyses sont menées sur le produit. Ces dernières peuvent révéler des matières provenant d’ailleurs…

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La plupart du temps, les producteurs escrocs mélangent leurs produits avec des produits importés, puis appliquent l’étiquette « Fabriqué en France ». Le consommateur n’a aucun moyen de vérifier s’il est honnête ou non. De fait, il apparaît que ce sont les lieux où les gens sont le plus tentés par le côté « produit français » qui sont davantage les lieux d’arnaque : parmi les vérifications de la DGCCRF, 30% des produits falsifiés provenaient des marchés et endroits similaires.

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Le miel, dont la demande explose (la France en consomme en moyenne 40 000 tonnes par an mais n’en produit – les bonnes années – que 20 000 tonnes ) est l’un des produits les plus traqués. Mais malheureusement, le cas peut arriver pour un certain nombre d’autres produits. L’organe de répression des fraudes se bat contre ces « tromperies et pratiques commerciales douteuses ».

Raphaëlle PAOLI