Marseille : le contour du dossier mobilité se précise

© David Girard

Le sujet de la mobilité est l’un des talons d’Achille du périmètre marseillais. Il est essentiel sur le plan de l’inclusion, de l’emploi mais aussi sur le plan de l’environnement. Après les visites présidentielles des derniers mois, Jean Castex s’est déplacé à Marseille les 13 et 14 décembre et a rencontré la présidente de la Métropole, Martine Vassal, pour préciser le versant mobilité du fameux plan « Marseille en grand ». Le Méridional a pu, lors de cette rencontre, prendre note des avancées du projet.

En chiffres

Pour répondre aux nécessités d’investissements pour la prochaine décennie, le projet de plan de mobilité métropolitain 2020-2030 recense jusqu’à 7 millions d’euros d’investissements en transports, tous modes et tous maîtres d’ouvrage confondus, dont 4,6 millions d’euros sous maîtrise d’ouvrage métropolitaine. Parmi ceux-ci, la Métropole Aix-Marseille-Provence prévoit de réaliser 3,4 millions d’euros dans le champ des transports en commun : métro, tramway, bus à haut de service (BHNS) et pôles d’échanges multimodaux.

L’Etat affirme son intention d’engager au bénéfice des transports intra-urbains les 256 millions d’euros de subventions et 744 millions d’euros d’avance remboursable prévus au projet de loi de finances.

La responsabilité du groupement d’intérêt public

Le groupement d’intérêt public qui sera créé au janvier 2022 associera l’Etat, la Métropole en lien avec le Conseil régional, le Conseil départemental, les six communes principalement concernées, les représentants du monde économique et des usagers pour veiller à la bonne affectation des crédits sur les opérations identifiées comme prioritaires.

Le GIP sera présidé par la Métropole. L’Etat détiendra la majorité des voix au conseil d’administration. Chaque opération fera l’objet d’une convention spécifique de financement entre l’Etat et la Métropole.

Par ailleurs, cette modernisation et cette densification des réseaux de transport en commun bas carbone doivent permettre la mise en place et l’extension progressive d’une zone à faible émission (ZFE). Elle devrait être opérationnelle dès le 1er février 2022 et aura pour but d’accroître les exigences environnementales.

Des intentions communes

L’Etat conditionne le versement de ses subventions à l’engagement de la Métropole de réaliser la desserte des quartiers nord (projets de tram Saint-Charles/Belle de Mai, et de la phase 2 de la prolongation du tramway T3 vers le nord). Les intentions convergent donc vers une volonté commune de prendre à corps le problème de la mobilité marseillaise.