A Marseille, la boxe anglaise retrouve ses couleurs

De gauche à droite sur la photo : Farid, Thierry, un des boxeurs et Thierry © Le Méridional

« De la vraie boxe, du vrai spectacle – du KO aussi, voilà ce qu’attend notre public de l’Open Boxing », résume Farid Mouelhi avec un regard d’une intensité particulière, lors de la conférence de presse du 8 décembre à la mairie centrale de Marseille. Celui qui co-organise vendredi 10 décembre à la salle Vallier le grand gala de boxe anglaise précise, quand on lui demande, qu’il ne cessera d’être sur des charbons ardents que lorsque tout le monde aura joué ses cartes.

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L’histoire de l’Open Boxing (5ème édition), c’est aussi celle du Noble Art Boxing (« NAB 15 »), co-créé il y a une dizaine d’années par Thierry, Claude et Farid, ce dernier étant un ancien poulain de Claude. A l’époque, Farid s’entraînait au Boxing Club Bellevue ; quand il a fermé, il a pratiqué chez des amis.

Le trio entend redonner des couleurs à la boxe anglaise, dont on entendait moins parler depuis que les autres genres de boxe comme le kick ou le muay thaï étaient devenues plus « à la mode » ; mais aussi éduquer par le sport et transmettre des valeurs.

© Le Méridional

Cette année, le gala aura une saveur 100% marseillaise, et les organisateurs sont fiers de le signaler : « Marseille est une terre de boxe, qui a vu des grands noms ; on a fréquenté divers lieux réputés pour la boxe anglaise. La salle Vallier, c’est un très bel endroit, souligne Claude Faure. On est heureux de montrer aux élèves ce qu’ils peuvent devenir dans les prochaines années. » Une réflexion qui ne manque pas de faire penser au jeune espoir Sofian Saïfi, l’un des meilleurs éléments du NAB 15, décédé d’un accident il a plusieurs mois.

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On peut dire que l’objectif des organisateurs, relancer la boxe anglaise à Marseille, est déjà bien atteint, quand on voit la qualité d’un gala comme l’Open Boxing. Les « trois mousquetaires », comme on les appelle parfois (et qui sont bien trois) ne s’empêchent pas de voir plus loin et plus grand pour les prochaines années. D’ici là, ils poursuivent leur quotidien d’entraîneurs, au service des jeunes.

Thomas MOREAU