Vague de covid en décembre : alerte pour l’économie

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Si pour le moment, les Français ne connaissent pas de restrictions drastiques semblables à celles des mois passés, une nouvelle augmentation des cas de covid change d’ores et déjà la donne. Le secteur économique accuse déjà un coup ; le gouvernement vient d’imposer par exemple la fermeture des discothèques pour les prochaines semaines. Le syndicat CPME s’inquiète des conséquences de la pandémie sur l’activité des TPE et PME. Il plaide pour des mesures d’urgence au profit des secteurs concernés.

Décembre est évidemment un mois crucial pour beaucoup de secteurs de l’économie. Parmi ceux-là, l’événementiel, la restauration et l’hôtellerie viennent en bonne place. Or, une baisse significative commence à être observée. Selon le SAE (Syndicat des Activités Evénementielles), 56%, soit plus de la moitié des événements programmés en décembre, sont annulés. De son côté, l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) révèle que les annulations pour les semaines à venir sont constatées par 65% des professionnels.

Des aides sectorielles ciblées

Dans ce contexte, la CPME plaide pour que soient remises en place (au-delà de l’ « aide aux coûts fixes ») des aides sectorielles ciblées sur les entreprises qui subissent les plus fortes baisses d’activité. Avec non pas un « quoi qu’il en coûte », impossible à tenir pour les finances publiques, mais un plan d’aide urgent de « trésorerie de secours » pour les entreprises les plus en difficulté.

Des chefs d’entreprise inquiets

Au-delà de ce contexte lié à la menace du covid, il faut aussi savoir qu’un chef d’entreprise sur trois est inquiet à l’idée de devoir rembourser leur PGE (Prêt Garanti par l’Etat) dans un délai de remboursement de seulement quatre ans. Beaucoup demandent un allongement de ce délai, d’autant plus que 80% des entreprises sont confrontées à la hausse des matières premières et de l’énergie (carburant compris).

Pour Alain Gargani, président de la CPME Sud, tout le sujet réside en une question : « La question qui se pose est de savoir comment les entreprises peuvent gérer cette hausse des prix. »