Jean-Baptiste Rivoallan : politique oui, politicien non

© Mairie des 11-12 de Marseille

Quand on rencontre Jean-Baptiste Rivoallan, 54 ans, conseiller métropolitain du parti Les Républicains, conseiller de territoire Marseille-Provence et conseiller d’arrondissement des 11/12, on se rend compte tout de suite que ce n’est pas un politicien classique mais un chef d’entreprise qui a décidé de se lancer en  politique pour le bien commun. Ce petit détail n’est pas si répandu à Marseille où les élus casse-croûte sont légion, surtout dans les rangs socialistes et communistes.

Il est vrai que Jean-Baptiste Rivoallan sait de qui tenir. Il est issu d’une famille de grands résistants. Son grand père, Jean Rivoallan, s’est illustré en septembre 1944 lors de la fameuse bataille d’Autun, près de Dijon en Bourgogne, où il a permis aux généraux Leclerc et De Lattre de Tassigny d’enfoncer les divisions allemandes qui tentaient de se réfugier dans le nord-est de la France. Ce soldat intrépide de la France libre, officier de la Libération, n’a pas hésité à sauver deux de ses camarades pris sous le feu ennemi alors qu’il était lui-même grièvement blessé à la jambe. Cet acte d’héroïsme lui a valu d’être décoré de la Croix de Guerre au champ d’honneur avec deux citations.

Jean-Baptiste Rivoallan devant la stèle des monuments aux morts de Sainte-Anne. © José D’A.

Actuellement responsable commercial pour le sud de la France de l’entreprise de portails et clôtures PCA, M. Rivoallan a également travaillé dans l’agroalimentaire et avec Jean-Claude Darmon, ancien grand argentier du football français. Comme ses trois frères, Jean-Baptiste est très éclectique et il ne s’enferme dans aucun esprit partisan.

S’il a décidé de se lancer en politique, il y a deux ans, c’est qu’il s’est alarmé du délabrement de notre société et qu’il s’est dit : « il faut que tu fasses quelque chose pour le bien commun ». Il est allé rencontrer Martine Vassal, présidente de la métropole, et il lui a déclaré tout de go : « voilà, je veux travailler avec vous pour les autres. S’il y a vingt places mettez-moi à la dernière ». C’est ainsi que Jean-Baptiste Rivoallan est devenu conseiller métropolitain et président du groupe LR « une volonté pour la métropole ».

Comme il n’a pas la langue dans sa poche et que les pitres du Printemps marseillais ne lui font pas peur, Martine Vassal lui a demandé d’être le grenadier voltigeur de l’institution, c’est-à-dire un élu de terrain qui va au contact des gens pour se mettre « à portée d’engueulade ». Ce labourage du terrain et le traditionnel porte-à-porte ne l’empêchent pas de proposer des motions sur la défense de la police et de la gendarmerie, trop souvent critiquées par la Gauche irresponsable, et sur « l’enracinement de la culture française ».

Il se passionne aussi pour la mise en œuvre de projets colossaux de transports régionaux initiés par Martine Vassal, en particulier le Bus à haut niveau de service « Aix-Press » entre Marseille et Aix qui circulera sur la voie centrale de l’autoroute nord et limitera considérablement les embouteillages qui rendent fous les Marseillais et les Aixois. Il espère aussi une mise en œuvre rapide du tramway jusqu’aux Catalans, la Valentine et la Belle-de-mai, ainsi que la mise en service de la gare multimodale du capitaine Gèze avec son parking relais qui devrait inciter les usagers à laisser leurs véhicules et à emprunter les transports commun pour se rendre dans le centre.

Jean-Baptiste Rivoallan entre Marine Pustorino (à gauche sur la photo) et Mireille Corte © DR

Mais ce dont Jean-Baptiste Rivoallan est le plus fier, c’est la création d’une structure destinée aux jeunes de douze à seize ans et intitulée : « Jeunes acteurs solidaires » (JAS).

Il s’agit d’élever les adolescents et de les faire grandir dans leur tête pour les aider à devenir des citoyens respectueux et responsables. Les parents de ces jeunes font corps avec ce projet éducatif et leur adhésion est indispensable. Didier Parakian leur a offert des uniformes, des sweats et des casquettes pour qu’ils soient tous pareils et ils participent à des ateliers qui les sensibilisent à la vie publique : ateliers citoyens avec la visite guidée des institutions, ateliers écologiques avec le nettoyage des calanques, ateliers générosité avec la confection de repas pour les séniors démunis, ateliers culture avec la visite de musées, ateliers professionnels avec la rencontre de chefs d’entreprises, etc.

Cette initiation progressive à la vie citoyenne permet aux jeunes de développer leur esprit critique et de mieux connaître les rouages des institutions Marseille et de la France. Mireille Corte, marraine de la promotion 2021 – 2022, petite fille de Lazare Ponticelli, dernier poilu de la Première Guerre mondiale, leur a fait visiter le conseil départemental. Le témoignage exemplaire de cet immigré italien qui a « tout donné pour le pays qui lui a donné à manger » peut fort bien « parler » aux jeunes actuels.

Quand on fait de la politique avec un grand « P » et qu’on se heurte aux médiocrités de certains élus socialistes, c’est avec une sorte d’honneur légitime qu’on encaisse leurs insultes. Comme disait Giscard : « Il faut laisser les choses basses mourir de leur propre poison ».

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional