Marseille : avec l’inauguration du 1er Cyclopark Indigo, « Il se passe quelque chose »

© Indigo

Ce lundi 8 novembre avait lieu l’inauguration du premier « Cyclopark » installé par le groupe Indigo. Le leader mondial du stationnement et de la mobilité individuelle entend faciliter l’usage du vélo dans les villes. A Marseille, le projet se concrétise par l’installation de Cyclopark, un espace conçu comme pratique et sécurisé : il sera possible d’y garer facilement son vélo, de s’y changer, d’utiliser divers outils et de recharger sa batterie électrique. Indigo projette d’installer 300 parks d’ici à trois ans, pour atteindre 30 000 places de vélo sécurisées. Pour Charles Mahé, directeur général de la filiale Indigo Wheel (consacrée au vélo), « il se passe quelque chose ». Lors de sa rencontre avec Le Méridional, il nous livre sa vision des choses pour Marseille.

Charles Mahé connaît déjà Marseille. Il a travaillé à l’étranger, puis pour un organisme marseillais. Il crée ensuite sa propre start-up, dans le monde du sport. « C’est vrai qu’il est intéressant d’avoir une double casquette : le côté international et le côté entrepreneur », avoue-t-il. Il y a quelques années, il commence à s’intéresser au secteur du vélo électrique. Il raconte en riant comment il y a accordé son attention : « A l’époque, j’utilisais un scooter ; quand j’avais rendez-vous avec une personne qui venait à vélo électrique, elle arrivait toujours en même temps que moi, alors que nous partions à la même heure. Je me suis dit que c’était à tenter, entre le prix économisé, le sport, la rapidité… et éviter les bouchons ! » Il vend alors son scooter et s’achète un vélo électrique.

Le premier Cyclopark à Arenc : un emplacement stratégique

« Le groupe Indigo a une connaissance fine à la fois du secteur de la mobilité et de celui des entreprises. Nous ne sommes pas les précurseurs sur le marché, mais il reste encore relativement naissant », souligne Charles Mahé. L’objectif à Marseille est de déployer des espaces qui encouragent à la pratique du vélo.

Le premier Cyclopark se trouve à Arenc. L’usage des parks est destiné bien sûr aux résidents du quartier, mais Indigo cible principalement les gens qui se déplacent entre chez eux et leur lieu de travail.

Les prix des abonnements sont très attractifs en ces premiers mois d’essais : de 8€ par mois à 80€ l’année. « Pour l’instant, les prix ne correspondent pas à ceux du marché : nous voulons analyser les réactions des Marseillais », explique le PDG. L’avantage d’avoir les entreprises pour cœur de cible dans ce quartier d’affaires, c’est que de nombreux salariés bénéficieront de packs d’abonnement pris par les entreprises (ce qui est déjà le cas à Arenc).

Les prochains projets d’implantation : un Cyclopark à Bourse, puis dans cinq autres lieux identifiés comme opportuns. Autour de Marseille, Salon et La Ciotat sont également dans la ligne de mire.

Un travail avec les institutions

Les parks, d’habitude, appartiennent à la ville dans laquelle ils sont implantés. Ce n’est pas le cas à Marseille pour ce Cyclopark, financé entièrement par Indigo. « Dans l’idée, on pourra aussi travailler avec les institutions ; à Marseille notamment, la question de l’usage du vélo est très présente », opine Charles Mahé. « Le but est d’abord de leur montrer des preuves du travail et de l’organisation fournis. Et du succès des Cycloparks ! » L’organisation recouvre aussi la question de la gestion des abonnements, celle des clients etc. Indigo, aujourd’hui, possède à la fois la technique et l’expérience. Avec ce premier Cyclopark, Indigo inscrit donc symboliquement sa participation au sujet du vélo dans le paysage marseillais. Avec l’intention de faire de la sécurité et de la praticité des mots d’ordre convaincants.

Raphaëlle PAOLI