Propreté : un secteur en première ligne et créateur d’emplois

© FEP Sud-Est

On l’a sans doute dit, mais pas assez. Aux côtés des professionnels de santé, les équipes de la branche propreté ont été mobilisées chaque jour durant la crise sanitaire. Aujourd’hui, elles restent indispensables au bon fonctionnement du quotidien des secteurs publics et privés. Fabrice Fournier est président de la Fédération des Entreprises de Propreté et Services Associés Sud-Est (FEP Sud-Est). Celle-ci s’est fortement investie auprès des entreprises et de ses salariés sur notre territoire.

La Fédération des Entreprises de Propreté et Services Associés Sud-Est (FEP Sud-Est) est un syndicat du secteur propreté, qui possède en France huit branches régionales. Marseille est incluse dans la branche sud-est donc, qui comprend la Région-Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Languedoc-Roussillon et la Corse. Le syndicat compte 12 500 entreprises de propreté en France, plusieurs milliers dans cette zone. « De par notre taille, nous sommes le seul syndicat représentatif de la branche propreté », nous explique Fabrice Fournier. Le rôle de ce dernier est de représenter les adhérents, mais plus largement toutes les entreprises de propreté, au niveau régional et au-delà : vis-à-vis des médias, des administrations publiques etc. Le président participe également à des réunions annuelles ou pluri-annuelles, prévues dans les conventions collectives. « Le syndicat se soucie des entreprises, certes, mais plus concrètement des salariés, à petite échelle. »

L’organisme de formation complète, l’INHI (organisme de formation du secteur hygiène, propreté, environnement) prépare à 13 métiers du secteur de la propreté, de l’agent à l’encadrant d’équipe. Les étudiants apprennent les techniques, mais peuvent aussi se former au management, pour encadrer de futures équipes. « Dans le métier, il faut deux choses : le savoir-faire, et le savoir-être. Ce sont les valeurs que nous transmettons. Le sens de la vie en entreprise et le sens de la relation humaine sont cruciaux. »

La crise sanitaire a mis un coup de projecteur sur le secteur et l’importance de la propreté au sein des établissements. « Pendant toute la durée des confinements, les salariés de la propreté ont dû continuer à travailler, alors même que le risque était présent », souligne Fabrice Fournier. En effet, que ce soit dans les copropriétés ou dans les entreprises, les agents de propreté ont assuré la continuité de l’activité économique et sociale de notre région (hôpitaux, transports, écoles, hôtellerie/restauration, commerces, etc.) Avec un protocole d’autant plus lourd du fait de l’incertitude du virus.

« Actuellement, un environnement sain est indispensable dans tous les domaines. Aussi le secteur a été et est très créateur d’emplois. Nous pensons qu’il va l’être encore plus ces prochaines années », résume le président de la FEP Sud-Est. De plus en plus d’entreprises externalisent d’ailleurs l’entretien de leurs locaux, pour gagner du temps et afin que le travail soit effectué par des professionnels. Cela permet d’ailleurs à des agents de se construire une vraie carrière au sein d’une entreprise de propreté.

En France, la propreté est le deuxième secteur employeur derrière la restauration-hôtellerie (plus de 550 000 salariés). En Région Sud-PACA, ce sont plus de 1 934 entreprises qui emploient plus de 43 857 salariés. Des chiffres parlants. Le 14 octobre 2021 avait lieu la traditionnelle remise des diplômes et des certificats de qualification professionnelle, en présence de plusieurs députés européens. Plus de 70 jeunes et adultes ont reçu leur diplôme.

Raphaëlle PAOLI