Champions !

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En première période, nous avons pu observer deux styles bien connus (et qui s’opposent) : d’un côté, le jeu de possession des Espagnols, de l’autre, un jeu de transition rapide et vertical à la récupération du ballon.

Le sélectionneur Didier Deschamps a opté pour un système en 5/3/2 ; les milieux de terrain ont une responsabilité individuelle, sur Busquets pour Griezmann, pour essayer de gêner la plaque tournante des Espagnols, qui eux, évoluent en 4/3/3. Les deux relayeurs sont pris en charge par Pogba et Tchouaméni.

On a assisté à un beau début de match, avec un pressing haut ; mais les Espagnols ont repris rapidement la main sur le jeu en nous privant du ballon, sans pour autant se procurer des situations de but. Le système de jeu français ne permet pas de récupérer le ballon. Nous avons le plus grand mal à contrôler leurs latéraux qui créent des décalages ; la distance entre nos deux milieux défensifs est également trop importante.

Le sélectionneur a profité de la mi-temps pour effectuer un petit réajustement en demandant à Benzema et MBappé de bloquer les couloirs à la perte du ballon. La défense veille et fait preuve d’agressivité, même en l’absence de Varane sorti pour blessure musculaire.  Mais l’aisance technique et la réaction à la perte de balle des Espagnols nous privent à nouveau du ballon. A la 63ème minute, la France, sur une belle ressortie du ballon, va au bout de son action, mais la barre transversale se trouve sur le chemin de la frappe. Sur l’action suivante, l’Espagne ouvre le score sur une mauvaise gestion de la profondeur de notre part.

Pas le temps de souffler

Le talent est des deux côtés pour cette finale. Karim Benzema égalise sur une frappe enroulée à l’angle des 18 m. Quel plaisir ! Les occasions se succèdent de part et d’autre… le chaos est proche. L’Espagne laisse beaucoup trop de profondeur et de largesse dans le couloir gauche. MBappé ne se fait pas prier : sur une somptueuse passe de Theo Hernandez, il vient tromper le dernier rempart ; 2 à 1 pour la France.

Il n’y a pas de grande équipe sans un grand gardien. Nul doute que Hugo Lloris fait partie de ceux-là. Son nouvel arrêt à la 88ème et à la 94ème minutes permet à l’équipe de France de remporter un nouveau titre. Bravo les Bleus !

Fabrice HUART