Chauvin-Paglia-Korcia-Innesti : pieds au plancher

De gauche à droite : Philippe Korcia, président de l'UPE13/ Patricia Blanchet-Bhang, présidente de l'U2P/ Jean-Luc-Chauvin, président de la CCI AMP/ Corinne Innesti, présidente de la confédération des PME13/ Stéphane Paglia, président de la CCI du Pays d'Arles © LM

La campagne des élections consulaires qui auront lieu du 27 octobre au 9 novembre prochain a commencé de façon tonitruante le vendredi 10 septembre dans la salle Paul Ricard des docks de la Joliette. Les actuels présidents des Chambres de Commerce et d’Industrie de Aix-Marseille-Provence (Jean-Luc Chauvin) et du pays d’Arles (Stéphane Paglia) sont candidats à leur réélection pour une durée de cinq ans et ils ont décliné les principaux axes de leur programme qui peut se résumer en un seul mot : accélérer.

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Deux autres personnalités étaient présentes pour apporter leur soutien  aux deux candidats : Mme Corinne Innesti, présidente de la confédération des Petites et Moyennes Entreprises dans les Bouches-du-Rhône et Philippe Korcia, président de l’Union Pour les Entreprises du 13. Ils ont plaidé avec ferveur pour la réélection des deux futurs ex-présidents en exercice, lesquels aimeraient mobiliser davantage les entrepreneurs. Peut-être la généralisation du vote numérique leur permettra-t-elle d’exaucer leur vœu mais force est de constater que le scrutin d’il y a cinq ans n’avait attiré que dix pour cent des votants à Marseille-Aix et, 26 pour cent en pays d’Arles.

Ce souci est fort légitime dans la mesure où un vote massif donnerait plus de poids et d’autorité aux propositions de ces quatre dirigeants régionaux. Leur union est historique. Et leur ambition de « jouer collectif » n’est pas feinte. Ils ont compris, enfin, que l’union fait la force.

Chauvin-Paglia : les duettistes de l’accélération © LM

En outre, le climat économique, très incertain, n’incite pas aux aventures individuelles ni aux « chicayas locales », comme dirait un haut personnage de l’Etat. L’ambition partagée de MM. Chauvin, Paglia, Korcia et de Mme Innesti est de mettre en musique cette cohésion pour ne pas rater la reprise et la fin du « quoi qu’il en coûte« .

Bien sûr, lorsque M. Chauvin évoque la nécessité de « faire converger les acteurs économiques et institutionnels au profit de la performance du territoire », on ne peut s’empêcher de se dire : c’est pas gagné ! En revanche, les entrepreneurs auront l’occasion, cette fois, de participer directement à la campagne en posant les questions qu’ils souhaitent sur leurs besoins, leurs attentes, leurs propositions. On va enfin leur donner la parole et leurs avis seront dûment pris en compte dans le programme final qui sera présenté le 20 octobre à Marseille et le 21 octobre à Arles.

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Le programme du duo Chauvin-Paglia est digne d’une écurie de F1 : accélérer, dynamiser, booster. Ils veulent stimuler l’innovation, développer les centres-villes, attirer des investisseurs étrangers, ne surtout pas rater la coupe du monde de rugby en 2023 ni les Jeux Olympiques en 2024, attirer de nouveaux talents identiques à celui d’un certain Paul Ricard, l’un des plus formidables patrons que Marseille ait jamais eu. Après tout, que risquent-ils à foncer ainsi ? A finir dans le décor… ou à réussir dans leur belle… entreprise.

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional