L’économie sociale et solidaire, écran de fumée ou véritable économie d’avenir ?

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On entend de plus en plus souvent parler de « l’économie sociale et solidaire » (ESS). Et on pense souvent – à tort – que cette notion est récente. Certains n’y voient là qu’un terme de plus qui « fait joli » sans réel fondement. L’ESS est en réalité une notion relativement ancienne puisque ses racines plongent au cœur du XIXème siècle.

Qu’est-ce que l’ESS ? Sur le site du gouvernement, on trouve la définition suivante : « Le concept d’économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale. » D’après ce que souligne cette définition, c’est bien au XIXème siècle que l’on voit apparaître les premières formes d’ESS. C’est à cette période que naissent les premières associations ouvrières, les coopératives de consommateurs et d’habitants et les sociétés de secours mutuel. Si le terme d’économie sociale et solidaire n’est alors pas encore employé, cette notion est de fait déjà appliquée.

Mais il faudra attendre le 31 juillet 2014 pour que l’ESS se dote d’un cadre juridique. La notion prenait déjà de plus en plus de place auprès des jeunes générations. Comme souvent, c’est au travers des initiatives privées que naît l’innovation, avant que cela soit repris et encadré par les institutions. L’ESS bénéficie aujourd’hui du soutien du gouvernement. En 2018, Emmanuel Macron a annoncé un pacte de croissance pour favoriser les entreprises de l’ESS. 340 millions d’euros ont ainsi été mobilisés sur la période 2018-2022 sur les 1 milliard d’euros de fonds publics et privés prévus à l’origine. La Chambre du Commerce et de l’Industrie œuvre également au développement des entreprises de l’ESS.

Aujourd’hui, les jeunes actifs recherchent de plus en plus des entreprises dont le fonctionnement et l’activité sont basés sur des principes de solidarité, d’équité et d’utilité sociale. L’économie sociale et solidaire, si elle est bien employée, peut se révéler un véritable atout pour le futur. Il faut néanmoins se méfier des entreprises qui s’en servent uniquement pour leur communication.

Charlie SALVIGNOL