France 3 – 3 Suisse : Quelle déception !

© EDF

Au bout du suspens et d’un match plein de rebondissements, les Suisses se qualifient. Il ne fallait pas être cardiaque pour assister à ce match. Après avoir été menés au score, les Français sont revenus puis ont mené 3-1. Avant de s’effondrer pour finalement perdre aux tirs au but 5-4.

La faillite du 5-3-2 :

Dans la première mi-temps, les Français apparaissent totalement désorganisés. La France n’a pas l’habitude de jouer avec 3 joueurs en défense centre et cela se ressent. Les Français n’ont pas leurs repères habituels. Offensivement, le jeu de la France penche du côté gauche sur Kilian Mbappé qui se retrouve souvent bien seul. Rabiot côté gauche et Pavard côté droit jouent trop bas.

Sur tous leurs ballons, les Suisses jouent leur chance à fond voyant la défense des Bleus fébrile. Ils ouvrent le score à la 15ème minute grâce à une superbe tête de Seferovic. Clément Lenglet, qui était au marquage, reste totalement passif. Il ne saute même pas pour essayer de gêner l’attaquant suisse. Pavard sur l’action n’aide pas beaucoup en ne gênant pas le centreur. La défense des Bleus est trop passive. Le 5-3-2 mis en place pour pallier l’absence des deux défenseurs gauches ne fonctionne pas du tout. Didier Deschamps vers la 35ème minute repasse à une défense à 4 mais sans réelle amélioration. Les Bleus sont impuissants dans la première mi-temps.

Les coups de pied arrêtés, une arme qui n’en est plus une :

Une des forces de l’équipe de France 2018 était les coups de pied arrêtés; force est de constater que cette année, il n’y a pas de bon tireur capable d’amener le danger. Griezmann n’a pas réussi à tirer un seul bon corner. Mbappé lui sur son seul coup-franc direct a tapé dans le mur. La France avait rarement eu de si mauvais tireurs.

Une deuxième mi-temps de folie :

Dès la mi-temps, Didier Deschamps fait entrer Kingsley Coman à la place de Clément Lenglet. Un défenseur sort pour un attaquant, Deschamps sait qu’il faut attaquer pour espérer gagner. Mais malgré ce changement, les Bleus sont toujours méconnaissables en ce début de deuxième mi-temps. Les Suisses dominent nettement et ne passent pas loin de marquer un deuxième but. Puis arrive le tournant du match.

Le tournant du match :

La Suisse obtient un penalty. Elle a l’occasion de faire le break en menant 2-0. Mais c’est alors que Hugo Lloris sort un magnifique arrêt. Le capitaine français montre la voie et crée l’électrochoc dans les têtes de ses coéquipiers. Les Bleus se remobilisent et se lancent à l’assaut des cages suisses.

L’égalisation de Benzema :

Peu de temps après, la défense suisse cède une première fois face à Karim Benzema. Le buteur français prend ses responsabilités et sur une passe de Mbappé arrive à s’amener le ballon pour ensuite tromper le portier suisse du bout du pied.

Benzema reprend du petit Suisse :

Karim Benzema s’offre un doublé. Avec Kingsley Coman au départ du mouvement sur la gauche, la France fait le break dans la foulée au terme d’une action collective. Sur la gauche de la surface suisse, Antoine Griezmann trouve Karim Benzema, décisif de la tête au second poteau.

Le chef-d’œuvre de Pogba :

Après une frappe contrée de Karim Benzema, Paul Pogba, malgré Granit Xhaka, réussit une frappe enroulée et splendide du pied droit vers les vingt mètres. Dans la lucarne gauche de Yann Sommer.

Les Français avaient alors fait le plus dur mais, comme l’Espagne plus tôt, ils sont incapables de conserver leur avance. Les Suisses contre toute attente reviennent au score. La France réalise un match honteux au niveau défensif. Finalement, les Français s’inclinent aux tirs au but. Le seul à l’avoir manqué est Kilian Mbappé. A l’image de son Euro qui aura été catastrophique. Il va falloir se poser la question de l’intouchabilité. Pourquoi avoir sorti Griezmann, beaucoup plus expérimenté pour ce genre de match, et pas Mabappé qui était pourtant catastrophique? Sans lui mettre sur le dos l’élimination, il faudra sérieusement qu’il se remette en question.

Mayeul LABORDE