Sabrina Agresti-Roubache : « Renaud Muselier a des vraies valeurs de cœur »

Sabrina Agresti-Roubache au pupitre © DR

Sabrina Agresti-Roubache n’a pas un instant à elle. Son métier (elle est productrice de films), sa famille, ses engagements bénévoles, ne l’empêchent pourtant en rien de puiser au fond d’elle-même des trésors de temps. Pour les autres. « Donner de son temps », voilà une expression qui la définit de façon juste. Elle a également choisi de s’engager derrière Renaud Muselier, et est 4ème de sa liste aux élections régionales.

Le Méridional : Sabrina Agresti-Roubache, qu’est-ce qu’être une femme engagée en Région Sud aujourd’hui ?

Sabrina Agresti-Roubache : L’engagement ? Pour faire simple, on s’engage quand on a la possibilité de ne rien faire… et qu’on fait quelque chose. C’est quand on a des journées de dingue. C’est quand on a un métier qui nous passionne, et qu’on trouve encore du temps pour des actions bénévoles. Pendant le confinement, je n’ai même pas pu m’asseoir tranquillement sur mon canapé ! [Elle rit, et on sent bien que ce n’est pas un regret…]

Je suis administratrice de la fondation la Française Des Jeux, je suis élue à la CCI [Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence], j’ai toujours été engagée au niveau de l’école de ma fille. Je m’implique aussi dans l’entrepreneuriat : je suis par exemple marraine d’une promotion de sport de la ville de Marseille, qui agit au niveau de différents secteurs (innovation, agriculture…) Bref, l’engagement, c’est une manière de voir la vie ! Je suis née dans une famille de milieu populaire, mais je n’ai jamais manqué de rien : parce que le partage et l’entraide ont toujours été là. Partager n’appauvrit pas.

LM : Votre cœur est marseillais ?

SAR : Mon cœur est marseillais ! J’ai l’occasion de beaucoup voyager, mais je me dis toujours que cette région est unique au monde. Marseille et son esprit : c’est partager et rester accessible aux autres. J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui m’ont fait confiance et grâce auxquels j’ai avancé.

LM : Pourquoi avez-vous choisi de suivre Renaud Muselier ?

SAR : Il y a chez lui deux choses qui me parlent particulièrement, et dans lesquelles je me retrouve. D’abord, c’est un humaniste : il est généreux, il a des vraies valeurs de cœur et de partage. Et puis, c’est aussi un chef d’entreprise : il a su gérer la Région à un moment où tout le monde avait peur. Au début du covid, quand la peur l’emportait sur la raison, il a assuré et rassuré. Il a montré ses compétences. Comme me disent souvent les gens du sud : « Renaud, il s’est cassé la tête ! »

Sabrina Agresti-Roubache © DR

LM : Que dites-vous aux électeurs qui voudraient voter pour le RN ?

SAR : Je suis fondamentalement allergique aux idées du RN, qui instrumentalise le mal-être et la peur des gens. En 1995, en 2002, j’ai été profondément alertée. L’ennemi, c’est l’idéologie. Mais je ne considère pas ceux qui voudraient voter RN comme des ennemis : par l’expérience de terrain, je me suis aperçue que les électeurs du RN s’embarquent dans quelque chose de très dangereux sans le comprendre. Je leur dis : tout le travail sur la sécurité (dans les trains, autour des lycées etc.), Renaud Muselier l’a mené et le mènera. Ce n’est pas un sujet réservé au RN.

Je regarde les débats entre les candidats à travers un prisme qui n’est pas seulement politique, mais qui est celui d’une productrice de films… Les candidats, je les observe, j’essaie de les cerner et de savoir quel est leur objectif. Pour Mariani, c’est d’être élu. Je n’aurais pas de mal à le caser dans un rôle ou un autre dans l’un de mes films : il aurait pu adhérer à n’importe quel parti. Ce que je veux dire, c’est qu’il est dangereux sur le plan démocratique.

LM : Comment encourager les Français et les citoyens de la Région Sud à aller voter dimanche ?

SAR : Le RN engueule les abstentionnistes. Pour ma part, je n’arrive pas à leur en vouloir ! Regardez quand même tout ce qui s’est passé ces derniers mois : on sort à peine d’une pandémie et on commence tout juste à vraiment retrouver la vie… On ne connaît pas le quotidien des Français. Les gens ont le droit d’être en colère ; mais la démocratie se vit ensemble, se fait ensemble. Ce que je leur dis, c’est de regarder autour d’eux : on est dans l’un des plus beaux pays du monde, on est dans une région incroyable, où les talents s’épanouissent. Il faut que ça continue ainsi.

Propos recueillis par Raphaëlle Paoli