Mariani : la politique de la chaise vide

Thierry Mariani © WKMC

S’il existait un grand prix de l’absentéisme politique, Thierry Mariani ne serait pas loin de décrocher le pompon.

Il suffit de faire l’appel et de consulter les archives du Conseil régional : entre le 2 avril 2004 (début de la seconde mandature de Michel Vauzelle) et le 4 avril 2008, Thierry Mariani n’a assisté qu’à neuf assemblées plénières sur dix-huit pendant que Renaud Muselier participait, lui, à dix-sept assemblées sur dix-huit.

Durant le même laps de temps, Mariani n’est intervenu qu’une seule fois à la tribune de l’hémicycle tandis que Renaud Muselier a pris la parole à 48 reprises sur les sujets les plus divers.

Pour être précis, à l’époque, les trois élus qui sont intervenus le plus grand nombre de fois étaient Patrick Allemand (PS), 230 interventions, Michel Vauzelle (PS), 213 interventions et Stéphane Durbec (FN), 188 interventions. Les archives ne font état d’aucune présence de M. Mariani au sein des diverses commissions.

Evidemment, une absence aussi récurrente a fini par faire jaser et a même engendré certaines plaisanteries. C’est d’abord Patrick Mennucci, alors président du Comité régional de Tourisme, qui a envoyé à Mariani dans le Vaucluse une carte de la ville de Marseille spécifiant l’itinéraire conduisant au Conseil régional… Un autre élu un peu farceur, probablement Stéphane Durbec, a mis en vente le siège de Thierry Mariani sur Ebay en diffusant une photo de son fauteuil surmonté de son identité. Naturellement, tous les élus se sont esclaffés, sauf un : Thierry Mariani !

Si l’on consulte les « camemberts » mentionnant les pourcentages d’interventions des élus entre 2004 et 2010, on constate que Henri Couilliot (UMP) est intervenu à 40,4 %, Renaud Muselier à 21,5 % et Olivier Audibert-Troin (UMP) à 11,2 %. Le nom de Mariani ne figure nulle part.

Les électeurs du Rassemblement National sont légitimement en droit de se demander si Thierry Mariani ne va pas réitérer demain ses habitudes buissonnières et privilégier… la politique de la chaise vide !

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional