1er mai : un muguet de bon augure

Le mois de mai s’ouvre avec la traditionnelle journée du muguet. Les fleuristes sont-ils davantage visités en cette période, malgré la crise sanitaire toujours présente ? Petit tour d’horizon à Marseille.

Le 30 avril au soir, c’est en continuant d’arranger soigneusement ses brins de muguet fraîchement arrivés que Virginia répond à nos questions. Pas question de trop s’attarder à bavarder, alors qu’elle attend une forte affluence de clients le lendemain, 1er mai. Elle est contente de la journée : « On a déjà vendu un certain nombre de brins aujourd’hui. On espère plus demain, bien sûr. » Elle ajoute avec un air inquiet : « Espérons qu’il ne va pas trop pleuvoir, ça découragerait les clients. »

L’étalage du 1er mai de Graines de rue © DR

Pour les fleuristes, ces derniers mois n’ont pas été trop mauvais dans l’ensemble. Leurs boutiques sont restées ouvertes et n’ont pas été boudées. Selon Marie, on aurait même tendance à observer de nouvelles habitudes de consommation : « Maintenant, plus souvent, les gens achètent un bouquet de saison pour eux-mêmes ; un bouquet par mois ou par semaine, par exemple, en fonction des moyens. Selon ce que j’entends, ça leur procure une bouffée d’oxygène en ce moment, et surtout dans une ville aussi bétonnée que Marseille. »

Virginia devant son magasin, Graines de rue (13006)

Le muguet reste une tradition française, qui remonterait à la Renaissance. La légende dit que le roi Charles IX aurait été charmé qu’on lui en offre un brin. A son tour, il en aurait distribué autour de lui. « Qu’il en soit ainsi chaque année », aurait-il conclu. Légende ou non, comme chaque année au 1er mai, Virginia et Marie espèrent retrouver tout type de clientèle : les habitués des bouquets, et ceux qui achèteront le traditionnel brin de muguet pour un proche… après avoir compté les 13 clochettes, gage de bonheur !

Graines de rue, 5 rue des Trois frères Barthélemy, 13006, Marseille