OM-Brest : un finish renversant !

Sampaoli était venu avec l’idée de pratiquer un jeu tourné vers l’avant et un pressing de tous les instants. Force est de constater que son groupe n’en a pas les capacités. Les Marseillais n’ont pas la condition physique pour produire les efforts demandés et leur limite technique les empêchent de combiner comme ils le souhaiteraient. Finalement ce match est dans la continuité de cette saison, la patte Sampaoli ne fait pas encore sentir ses effets pour le moment. Mais grâce à deux coups de canons en fin de match l’OM prend les trois points. L’OM, au finish, a balayé toute la Bretagne : après Rennes, Brest !

Deux coups de canons pour une victoire

Les Olympiens ont été très poussifs durant tout le match. Même si les intentions sont bonnes, on peut regretter de nombreux déchets techniques qui les empêchent de prendre le contrôle du match. Heureusement que l’OM peut compter sur ses individualités et notamment Milik qui prouve chaque jour qu’il est un grand attaquant. Il débloqua la situation juste avant la mi-temps d’une magnifique frappe croisée au ras du poteau juste avant la mi-temps. Brest va pousser en début de deuxième mi-temps et égalisera grâce à un coup de pied arrêté. Mais malheureusement pour les Brestois en fin de match sur une récupération inespérée en bord de touche, Luis Henrique va trouver Thauvin dans la surface qui sur un coup de canon du gauche et sans contrôle va venir trouer la cage brestoise et dépoussiérer la lucarne. Le deuxième coup de canon viendra de Michel Cuisance, rentré peu de temps avant, qui permet à l’OM de confirmer sa victoire grâce à une superbe reprise de volée du pied droit. Cuisance, c’est un futur dur-à-cuire !

La renaissance de Cuisance

Après une grande partie de saison catastrophique pour Cuisance où il ne mettait pas un pied devant l’autre, il renaît depuis l’arrivée de Sampaoli. Il a été décisif sur ses deux entrées en jeu avec un but chaque fois.

Luis Henrique : trois passes décisives en deux matchs

Henrique, lui aussi, a eu un peu de mal à s’adapter à la France. Quoi de plus normal quand on est un jeune de 18 ans qui arrive dans un pays inconnu et avec la crise actuelle. Pour ne rien arranger Villas Boas ne lui a pas accordé beaucoup de temps de jeu et n’avait pas l’air de lui faire confiance. Difficile dans ces conditions d’avoir une adaptation rapide. Mais il a su faire le dos rond et attendre sa chance. Aujourd’hui, avec Sampaoli, il s’épanouit en réalisant trois passes décisives lors de ses deux rentrées en jeu.

Le match vu en statistique

Les statistiques viennent confirmer un match serré qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre avant le coup de canon de Thauvin.

Possession

Avec une possession de seulement 40%, les Marseillais n’ont jamais réussi à maitriser le match. Ils se sont contentés de contre-attaques pour essayer de se montrer dangereux. Mais ils ont su être bien en place défensivement pour empêcher les Brestois d’être réellement dangereux.

Les tirs

Au niveau des tirs, Marseille en a effectué beaucoup plus que Brest mais sans se montrer vraiment plus dangereux. Avec 12 tirs pour 6 cadrés, les Marseillais ne comptent que 1,72 expected goal (but espéré). Soit deux fois moins que le nombre de buts marqués par l’OM. Ils ont joué d’un peu de chance notamment sur la fin du match pour s’imposer.

L’essentiel est là, une deuxième victoire de rang. C’est une première depuis décembre. Mais il ne faut pas que la victoire vienne cacher le travail qu’il reste à accomplir à Sampaoli et à son staff pour arriver à produire le jeu qu’ils souhaitent et faire vibrer les fins connaisseurs que sont les supporters de l’OM.

Mayeul Laborde