Il a largement battu la mairesse sortante Vincent Goyet : un solide rempart pour Saint-Mitre

Vincent Goyet, 40 ans, nouveau maire de Saint-Mitre-Les-Remparts, s’est battu comme un lion durant six ans pour parvenir à convaincre une large majorité des électeurs Saint-Mitréens  du bienfondé de son projet. Le 28 juin, il les a ralliés à sa cause.

En 2014, Vincent Goyet n’avait réuni sur son nom que 24,12 % des suffrages contre 42,99 % à sa rivale Béatrice Aliphat, une mairesse qui s’est révélée être assez dirigiste et dont la gestion chaotique du personnel municipal a abouti à de nombreuses procédures judiciaires.

Très respectueux de la démocratie, considérant que Béatrice Aliphat était du même bord politique que lui, Vincent Goyet lui avait alors tendu la main pour travailler avec elle en bonne intelligence, mais il avait alors essuyé un refus dédaigneux. Alors, le pugnace Goyet s’est tourné vers ses coéquipiers et leur a dit : « nous allons nous transformer en laboureurs…»

En laboureurs politiques, évidemment. Vivant tous à Saint-Mitre et rencontrant les habitants au quotidien, ils ont tissé des liens avec eux, écouté leurs doléances et creusé patiemment le sillon de la proximité tandis que la mairesse, élue et vice-présidente de commission au conseil régional, passait le plus clair de son temps à Marseille. Présents en permanence à Saint-Mitre et bossant leurs dossiers, Goyet et ses amis ont pointé les erreurs grossières de Béatrice Aliphat, par exemple son idée saugrenue de construire 1000 logements à Saint-Mitre alors que 450 suffisent amplement aux besoins des habitants et qu’ils permettent de s’insérer dans le paysage sans porter atteinte à la beauté du site.

Pour Vincent Goyet, il n’est pas question de céder aux sirènes de l’urbanisation galopante et il sera un véritable rempart contre les jobards du gigantisme et de la bétonite aiguë. « Construire d’accord, estime Goyet, mais sans dévorer nos collines et sans rien cacher aux riverains sur certaines parcelles enclavées et peu propices à l’aménagement de logements collectifs. La forme urbaine, la hauteur et la densité des logements nouveaux doivent s’intégrer harmonieusement dans le site existant et ne pas injurier la nature ».

Nos Photos : Vincent Goyet et son équipe : un sourire rayonnant pour le renouveau de Saint-Mitre-Les-Remparts. (Photos Jean-Baptiste Raboin)

La stratégie du laboureur

La mairesse, trop préoccupée par son mandat régional et ses responsabilités à la commission « croissance verte, transition énergétique, énergie et déchets », aurait été bien inspirée de penser en priorité au développement durable de son propre village. A ceux qui osaient lui reprocher son absence, elle a laissé entendre que finalement, le cumul des mandats avait du bon et pouvait se justifier pour être plus efficace, une sornette régulièrement agitée par Jean-Claude Gaudin pour faire accepter sa double casquette marseillaise et parisienne.

Bref, la belle mairesse n’a pas senti venir la patate, tant et si bien que le 28 juin, à l’issue du second tour de scrutin, le score des deux rivaux s’est tout simplement inversé : Vincent Goyet 54,37 % des suffrages et Béatrice Aliphat 45,63 %.

Vincent Goyet, le laboureur, a gagné 632 voix en six ans tandis que sa rivale en perdait 247 durant le même laps de temps. Avec une participation de 60 % des électeurs inscrits, la victoire du jeune républicain est à la fois éclatante et indiscutable. Nul n’a d’ailleurs songé à la discuter et la mairesse sortante a reconnu sa défaite avec fair-play, souhaitant bonne chance à son successeur.

Vincent Goyet va à présent réanimer Saint-Mitre et la faire revivre. Les charges excessives de personnel seront réexaminées car la mairesse les avait augmentées de 500 000 euros environ en trente mois, le centre-ville sera revitalisé et le sens unique de circulation qui ne permet pas aux visiteurs de s’arrêter sera revu et corrigé. Saint-Mitre va changer d’ère, avec un nouveau plan local d’urbanisme plus cohérent, plus écologique et surtout plus en phase avec les vœux des habitants.

 Sept nouvelles plages seront aménagées sur le modèle de celles de Martigues avec tables de pique-nique et plantation de palmiers. Comme les eaux de l’étang de Berre sont de plus en plus pures et que les anguilles et les hippocampes sont de retour, voilà une très heureuse initiative. Le centre ancien sera restauré au fil du temps et plus personne ne pourra dire que Saint-Mitre est une cité qui dépérit.

Saint-Mitre ville dortoir, c’est fini. Cap sur l’animation, le changement, le commerce, la vie. Vincent Goyet va s’appuyer sur des gens bien, pas des idéologues sectaires, des gens de tous horizons qui ont la même ambition pour leur village et parlent donc le même langage. Ceux qui ont tenté de multiplier les attaques sordides sur l’équipe Goyet en seront pour leurs frais : on ne gagne pas en éclaboussant des torrents de boue sur ses adversaires dans les réseaux sociaux sans se discréditer soi-même. Oui, Vincent Goyet sera le vrai rempart de Saint-Mitre contre les miteurs et autres dynamiteurs de paysage qui tenteraient d’abîmer son site merveilleux.

José D’Arrigo

Rédacteur en Chef du Méridional